Après plus de quatorze années d’absence, le ministère de la Planification et de la Prospective vient, à travers un atelier conduit par le Commissariat au Plan, de poser les jalons du Plan national de croissance et de développement (PNCD) et d’en fixer à la fois la méthodologie et l’opérationnalisation. Du 23 au 24 juillet dernier, le ministère de la Planification et de la Prospective a initié à Owendo un important atelier de lancement du PNCD.
Celui-ci, structuré autour des six axes principaux du Projet de société du président de la République, avait pour objectif majeur de jeter les fondations du cadre stratégique devant l'orienter. Au terme de nombreux échanges fructueux, menés par plus de 200 personnes, plusieurs recommandations ont été formulées et consignées dans un rapport préliminaire. Il s’agit, entre autres, de renforcer la communication autour du processus, inciter la participation de la société civile…
Et pour les prochaines étapes : finaliser le rapport diagnostic, produire un rapport préliminaire et valider techniquement et politiquement le plan. Pourtant, lors de la récente Journée de la finance, tenue le vendredi dernier à Libreville, à l'initiative du ministère de l'Économie et des Finances, laquelle a accordé une place capitale audit plan s'agissant principalement des mécanismes de son financement, tout ou presque a été dit sur les possibilités d’aides ou d'emprunts. Sauf qu’un point n’a pas fait l’objet de débats et a laissé perplexe plus d’un.
C’est celui relatif aux conditions d’accès aux différents financements. D’après Luc Oyoubi, économiste expérimenté et ancien ministre de l'Économie, c’est à ce niveau précis que le Gabon est pénalisé. Car, selon lui, les conditions proposées à notre pays ne lui sont pas favorables. "Par rapport aux pays voisins, les conditions qu’on nous propose sont très chères. Et ceci est lié à un indicateur : le PIB par tête. Or, il n’est pas pertinent pour le Gabon", a-t-il indiqué.
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