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Faits divers & Justice

Franceville : 10 ans de prison pour viol sur une mineure... épileptique

Emmanuel Akouangou répondant aux questions des magistrats. ©  Nadège ONTOUNOU

La Cour d’appel judiciaire de Franceville, siégeant en session criminelle le 25 juillet 2025, a condamné à 10 ans de prison Emmanuel Akouangou alias "Cicatrice", Gabonais de 40 ans. L'intéressé était poursuivi pour le viol d’une mineure, D.N.O., une épileptique de 17 ans au moment des faits. Octobre 2020. Quartier Omoundjou, dans la commune d’Okondja (Haut-Ogooué).

Emmanuel Akouangou, 35 ans, sans domicile fixe est recueilli par le chef de quartier qui met à sa disposition un petit logement dans sa concession familiale. Sauf que le trentenaire finit par tourner autour de la fille de son bienfaiteur qu'il agresse sexuellement et l'enceinte au passage. De ce viol est née une petite fille aujourd’hui âgée de 4 ans. À la barre, la victime a expliqué qu’Akouangou l’avait appelée en l’absence de ses parents tout en lui proposant un billet de 2 000 francs CFA contre une relation sexuelle. Face au refus de la fille, il l'aurait entraînée de force dans une chambre et aurait abusé d’elle alors qu’elle était encore vierge. Un second viol est commis par son oncle, le frère cadet du père de la victime, Arsène Ondouo.

Ce dernier entraîne vers 19 heures l'adolescente à l’aéroport et passe à l'acte. Informé d'une plainte contre lui, l'oncle violeur se donne la mort par pendaison en novembre 2020. Et ce, pour éviter la prison. Quant à Emmanuel Akouangou, il a reconnu les faits dès l’enquête préliminaire, admettant avoir eu à deux reprises des rapports non protégés avec la victime, en échange d’un montant total de 10 000 francs. Le Ministère public, représenté par Olivier N'Zahou, a requis la culpabilité de l’accusé sans circonstances atténuantes et sollicité 30 ans de prison assortie d’une amende de 30 millions de francs. " Il a détruit une vie qu’il ne pourra jamais réparer.

Nous n’allons pas créer l’insécurité en libérant des violeurs ", a-t-il déclaré dans son réquisitoire. La défense, Me Hugues Boguikouma, qui a reconnu les faits reprochés à son client, a plaidé la clémence. Estimant que l’accusé avait déjà purgé cinq années de détention provisoire et qu’il devrait bénéficier de circonstances atténuantes pour pouvoir reconnaître officiellement l’enfant issu du viol. Suivant la plaidoirie du conseil, la Cour a accordé des circonstances atténuantes à l'accusé. Lequel a écopé de 10 ans de prison assortis d'une amende de deux millions de francs. La mère de la victime ne s'est pas constituée partie civile.

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