Santé publique : le Gabon s'engage à éliminer plus de 200 tonnes de polluants toxiques

Le Gabon vient de lancer officiellement un projet ambitieux visant à éliminer plus de 200 tonnes de polychlorobiphényles (PCB). Il s'agit des polluants organiques persistants connus pour leur extrême toxicité. Cela s'est décidé lors d'une rencontre-atelier d’experts en santé publique et environnementale avec des représentants des ministères de la Santé, de l’Environnement, de l’Énergie, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique, avec pour objectif de renforcer la protection des populations contre les substances chimiques dangereuses. "À travers ce projet d’élimination des PCB, nous répondons à un appel à la responsabilité et à une véritable prise de conscience afin de prévenir les risques liés à l’exposition à ces substances", a déclaré Alain Charles Rotimbo, secrétaire général du ministère de la Santé.

Les PCB, autrefois utilisés dans divers équipements industriels pour leurs propriétés isolantes, sont aujourd’hui reconnus pour leurs effets néfastes sur la santé : cancers, perturbations endocriniennes, troubles de la reproduction, entre autres. Bien qu’interdits depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays, ils demeurent présents dans des installations industrielles et équipements électriques anciens.

Au Gabon, plus de 200 tonnes de PCB ont été identifiées, notamment sur les sites de Port-Gentil (Sogara), Comilog dans le Haut- Ogooué, ou encore à la SEEG et à Kinguélé. Le projet prévoit le remplacement progressif des équipements contaminés par des alternatives écologiques et performantes.

Cette opération devrait aussi contribuer à améliorer l’efficacité énergétique nationale, tout en assainissant durablement l’environnement et en renforçant la sécurité sanitaire des populations.