Lors de son Conseil des ministres de ce mercredi, le gouvernement a pris la mesure de la grave crise que traverse La Poste S.A., une situation qui met en péril la continuité du service public et menace plus de 500 emplois à travers le territoire. Les résultats d’audits récents ont mis en lumière une gouvernance défaillante, caractérisée par une masse salariale excessive, une quasi-absence de recettes, des recrutements non justifiés et des primes illégales. De plus, l’entreprise souffre d’un manque de transparence, avec une absence de reddition des comptes et un non-respect flagrant de la réglementation en vigueur.
La Poste S.A. dépend entièrement des subventions de l’État, mais celles-ci sont désormais insuffisantes pour couvrir les charges salariales. Les prévisions indiquent qu’à partir de juin 2025, cette situation deviendra critique, menaçant ainsi l’existence même de l’entreprise et, par conséquent, le service postal pour des millions d’usagers.
Face à cette urgence, le Conseil a exigé un plan de relance dans un délai de sept jours, présenté par le ministre compétent. En outre, un Conseil d’Administration exceptionnel sera convoqué pour élaborer une stratégie de redressement. Le Conseil a également approuvé la mise en œuvre de quatre mesures d’urgence destinées à stabiliser la situation.
Parmi ces mesures, la première consiste en un audit externe indépendant pour évaluer en profondeur les finances et la gestion de La Poste. Ensuite, un plan de restructuration sera mis en place, incluant des départs volontaires pour alléger la masse salariale. Un mécanisme de défaisance sera également instauré pour améliorer la trésorerie de l’entreprise. Enfin, un accompagnement social préventif sera proposé aux employés touchés, afin d’atténuer l’impact de ces changements.
Ces actions visent non seulement à préserver le service public, mais aussi à éviter des troubles sociaux qui pourraient découler d’une gestion inacceptable sur le plan budgétaire et social.
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