Prêts bancaires : 80 % des personnes dénoncent des taux élevés

Pas très flatteur pour l'image des nos banques et autres établissements de crédits. Une enquête nationale, la première du genre, menée l'an dernier sur trois mois (15-juin- 15 septembre 2024) auprès des consommateurs révèle un taux d'insatisfaction élevé. Interrogés en effet sur leur satisfaction ou non des services et produits bancaires, ils sont une très large majorité à émettre une opinion négative.

La restitution des résultats officiels de ces travaux – qui avaient précisément pour objectif de dresser un état des lieux précis de la perception des Gabonais vis-à-vis de leurs institutions financières – s’est faite dernièrement en présence des représentants des banques, de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) et d’autres parties prenantes.

L'étude, réalisée avec le soutien de six banques de la place, a ainsi révélé que 80 % des personnes estiment que les taux appliqués sur les prêts bancaires sont excessifs. Une enquête menée auprès d’un échantillon de plus de 1 300 personnes réparties sur l’ensemble du territoire national et dont les données collectées font ressortir plusieurs difficultés, à savoir :

• la complexité des contrats de prêt jugés incompréhensibles,
• une mobilité bancaire problématique,
• l’absence d’agences bancaires dans certaines régions du pays comme l’Ogooué-Lolo.

Evaluées sur 17 critères, allant de la qualité des services à l’accueil dans les agences, les banques sélectionnées pour l’étude ont été passées au peigne fin. Il en ressort de celle-ci que c’est Ecobank qui se distingue le mieux, en obtenant le meilleur score, grâce notamment à la digitalisation de ses services qui a fortement amélioré l’expérience client, malgré une perception globale peu favorable à toutes les banques.

Une situation face à laquelle l’AGUB entend formuler des recommandations précises à l’endroit de la Banque centrale et la COBAC, avant de transmettre son rapport à la tutelle, en l’occurrence le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, chargé de la Lutte contre la vie chère.

Notons que cette association, dirigée par Gildas Ndzengue Mbomba, envisage à terme, par l’entremise de cette enquête, apporter sa pierre à la construction d’un système bancaire plus performant.