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Économie

Taux de croissance à 10 % par an : 10 000 milliards de francs à mobiliser sur 7 ans

 Le vice-président Alexandre Barro Chambier à la clôlure du Forum. © DR

La première édition du Gabon economic forum a pris fin le 8 juillet à Libreville. Au cours de ces deux jours de travaux, les 150 participants (hauts dignitaires de l’État, économistes, éminents chercheurs, entrepreneurs, responsables publics, partenaires techniques et société civile) ont planché sur les nouveaux mécanismes à mettre en œuvre pour assurer le décollage économique du Gabon à travers une ambition forte : porter le taux de croissance économique du pays à 10 % minimum par an contre 2,5 % actuellement.

Un challenge qui nécessite, selon le ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, un passage résolu à l’action, de manière méthodique, structurée et, surtout, collective. " Les échanges de ces deux jours ont permis de faire émerger des réponses concrètes à nos six grandes questions. Ces réponses forment désormais une feuille de route commune, qui se traduira dans les jours à venir par des mesures réglementaires pour mieux maîtriser les finances publiques ; des mécanismes incitatifs pour relancer l’investissement ; des réformes ciblées dans les entreprises publiques stratégiques ; et des outils de suivi pour mesurer les résultats concrets sur le terrain ", a détaillé Henri-Claude Oyima.

Afin d’atteindre concrètement cet objectif de 10 % de croissance par an, le gouvernement estime que l’État devra mobiliser 10 000 milliards de francs sur 7 ans. " Avec ce taux de 10 % de croissance, nous décidons de créer un modèle économique inclusif, porteur de transformation et de prospérité durable. Le projet porté par SE M. le président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, représente un besoin de près de 10 000 milliards de FCFA sur 7 ans. Ce défi est à la hauteur de notre ambition. Mais pour y parvenir, nous avons impérativement besoin de l’engagement de tous : secteur privé, parlementaires, société civile, partenaires techniques et financiers ", a souligné le membre du gouvernement.

Pour le ministre d’État Oyima, cet objectif, bien qu’ambitieux, est non seulement indispensable, mais aussi vital. Car il permettra, a-t-il insisté, de compenser une croissance démographique estimée à 2,7 % l’an ; contenir une inflation protégeant le pouvoir d’achat de nos concitoyens ; faire face à un taux marginal de la BEAC de 6 % ; et, surtout, dégager les ressources nécessaires pour l’investissement dans l’éducation, la santé, les infrastructures, la création d'emplois et la réduction durable de la pauvreté. ENGAGEMENTS• À l’issue des travaux, le département des Finances a pris trois engagements fermes.

Il s’agit, premièrement, de produire une synthèse des travaux assortie d’un plan d’action prioritaire ; deuxièmement, de mettre en place un mécanisme permanent de suivi et d’évaluation, avec un bilan annuel des avancées ; et, troisièmement, d'instituer le Gabon economic forum comme un rendez-vous annuel, organisé en amont de la préparation de la loi de finances, afin de mesurer les progrès accomplis, identifier les écarts et ajuster nos stratégies en conséquence.

 " Ce projet de société " Bâtissons l’édifice nouveau, pour notre essor vers la félicité " a désormais une traduction économique concrète. Le cap est fixé. Les compétences, les ressources et, surtout, la volonté politique sont réunies. Nous mettrons en place un observatoire, chargé de suivre la mise en œuvre des réformes et d’en garantir la transparence ", a assuré le ministre d’État.

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