Aller au contenu principal
Politique

PDG : quid des démissions des hiérarques du Woleu-Ntem ?

Les cadres du Woleu-Ntem démissionnaires du PDG

Au lendemain de la démission de certains hiérarques du Woleu-Ntem de ses rangs, le Parti démocratique gabonais (PDG), samedi dernier, par le truchement de sa porte-parole, Darlène Boukandou Nzamba, a quelque peu tempéré leurs ardeurs en leur opposant certaines dispositions pertinentes du Manuel de procédure de la Commission de discipline et des promotions qui régissent les démissions au sein du PDG, tout en rappelant sa "posture républicaine de respect de la Constitution qui, en son article 1er alinéa 13, garantit la liberté d'adhérer ou de se retirer d'une formation politique".

Qu'est-ce à dire ? À l'entendre, la démarche de René Ndemezo'Obiang, Emmanuel Ondo Methogo, Daniel Ona Ondo, Charles Mve Ellah, Guy-Patrick Obiang Ndong, David Ella Mintsa, Pastor Ngoua N'neme et compagnie serait entachée de certaines irrégularités, la rendant par conséquent "nulle et de nul effet".

Bref, dans leur empressement, ils auraient outrepassé certaines prescriptions dudit manuel. Lesquelles, selon elle, en ses articles 53 et 54 énoncent notamment que "la démission est individuelle. Et que tout démissionnaire doit déposer sa lettre de démission auprès du secrétaire fédéral de son comité avec accusé de réception faisant foi". Une procédure, au terme de laquelle a-t-elle précisé, "la démission devient effective, par enregistrement au secrétariat général. "

C'est dire l'attitude avec laquelle ces départs ont été accueillis du côté de Louis, où l'on préfère visiblement en rigoler plus que toute autre chose. D’autant plus que les arguments mis en avant par ces désormais ex-camarades ne tiennent véritablement pas la route. Entendu qu'ils estiment vouloir accompagner le chef de l'État sans être embrigadés par des positions partisanes susceptibles de contrarier cette ambition. Ce qui, à en croire plusieurs camarades, n'est pas près de se produire. Vu que le PDG, au lendemain du "coup de Libération" du 30 août 2023 et au sortir de l'élection présidentielle du 12 avril dernier, n'a pas masqué sa volonté d'œuvrer, aux côtés du "Bâtisseur en chef", à l'édification du Gabon nouveau voulu par les populations.

Comme pour signifier que les motivations réelles de leurs anciens cadres seraient à chercher ailleurs. Notamment dans leur désir d'exister à tout prix dans un environnement politique en pleine recomposition, sous-tendu par des intérêts bassement égoïstes. D'autant plus que des militants originaires du Septentrion, réagissant à ces départs, ont fustigé une "usurpation politique".

Comme quoi, cette démarche est décriée de toutes parts. Sur les réseaux sociaux, d'aucuns s'interrogent pour savoir quel pourrait être l'apport de l'ancien président du Conseil économique, social et environnemental dans le processus actuel. Lui, dont le parcours politique se résume presque exclusivement à des trahisons en tout genre. Sans oublier l'ancien ministre de la Santé dont la gestion de la crise du Covid est au cœur d'une polémique. Et Charles Mve Ellah qui, en mars dernier, traînait son blues en disant mal comprendre les critiques attribuant les retards de développement de notre pays essentiellement au régime déchu dont il fut ministre de l'Agriculture.

Bref, aux yeux d'une large partie de l'opinion publique, avec des états de service aussi contrariés, toutes ces personnalités, dans le contexte actuel, constituent de véritables boulets.

random pub

Liberté
Logo