Au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Intérieur, le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo lui a transmis les symboles du pouvoir municipal, clôturant huit mois d’intérim militaire.
Il n’y a plus de temps à perdre. L’heure est à l’action. D’où l’urgence de l’installation du nouveau patron de l’Hôtel de ville. Le ministre Hermann Immongault a rappelé le « caractère exemplaire » de la transition locale avant d’inviter les deux protagonistes à signer le procès-verbal de passation. Un climat solennel mais serein, ponctué d’applaudissements polis.
Premier à prendre la parole, le général Rapontchombo a dressé le bilan de ses huit mois d’exercice. Il s’est félicité de la revalorisation de l’agent municipal, du recensement biométrique qui « a permis de maîtriser la masse salariale », et d’un taux de recouvrement passé, selon lui, de 18 % à 42 %. « C’était une expérience enrichissante à tout point de vue. Je demeure à la disposition du pays », a-t-il conclu, visiblement ému.
Son successeur n’est pas un novice. Ancien directeur général des services municipaux, ancien adjoint au maire, Adrien Nguema Mba a parlé d’un « retour à la maison » après vingt ans passés dans les arcanes de la gouvernance urbaine. Dressant la liste des urgences, insalubrité, embouteillages, éclairage public défaillant, il a appelé à « l’ingéniosité et à l’implication renforcée » des six mairies d’arrondissement. « La capitale doit redevenir un chantier permanent de propreté et de modernité », a-t-il martelé.
Avant de lever la séance, le ministre de l’Intérieur a rappelé que Libreville concentre plus d’un tiers de la population gabonaise. « La réussite de la transition se mesurera ici, au quotidien, sur la qualité des services rendus », a-t-il averti. Le nouveau délégué spécial a ensuite reçu le sceau municipal et la clé symbolique de la ville, sous les applaudissements des invités. La page Rapontchombo se tourne, celle de Nguema Mba s’ouvre, attendue au pied du futur chantier de la modernisation urbaine.
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