Le 7 octobre dernier le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs (Snec) de l'Université Omar Bongo (UOB) déposait un préavis de grève auprès de l'administration universitaire. Entre autres points de revendications : l'apurement intégral de la dette pédagogique pour le compte de l'année 2022-2023, l'exécution du budget 2025, les logiciels de gestion des notes des étudiants, l'arrêt sans exception des maintiens en activité, la gestion des carrières.
Après que la présidence de la République et le rectorat ont accepté d’ouvrir des négociations avec le syndicat, le préavis de grève a été suspendu a annoncé hier, vendredi, le Snec-UOB au cours d'une assemblée générale d'information.
On rappelle ainsi que la dette de l’UOB envers ses enseignants pour les vacations s’élève à 715 millions de FCFA. Le Président de la République s’était engagé à régler la moitié de cette somme, mais à cause d’une sous-évaluation globale des dettes des établissements du Grand Libreville, l’UOB n’a reçu que 150 millions sur le milliard débloqué. L’université a ensuite ajouté 200 millions sur fonds propres, portant le paiement actuel à environ la moitié de la dette. Les enseignants refusent de renoncer à l’autre moitié, estimant avoir déjà fait d'énormes efforts en attendant depuis 2022.
Outre la dette, le Snec-UOB dénonce plusieurs dysfonctionnements. L'exécution budgétaire incomplète (50 %) du budget 2 025 de l’UOB, affectant son fonctionnement, l'absence de logiciel de gestion des notes, pourtant promis par la Présidence via l'Agence nationale des infrastructure numériques (Aninf).
Concernant le maintien en activité, le syndicat propose de résoudre le problème en réécrivant le décret 866 (statut du personnel enseignant, datant de 1981).
Et pour ce qui est de la saturation des capacités d’accueil, l'UOB ne peut accueillir que 9 000 places pour 30 000 étudiants. Le syndicat suggère de transformer ces 9 000 places en 27 000 via un système de roulement possible jusqu'à 20 heures mais cela implique que l’université soit sécurisée et électrifiée.
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