Loi de finances 2026 : les nouvelles conférences budgétaires visent plus de rigueur

Les conférences budgétaires pour finaliser le projet de loi de finances du prochain exercice 2026 ont commencé hier. Conduites par le ministère de l'Économie, elles ont pour objectifs d'identifier les recettes générées par les administrations et les établissements publics, recenser les dons, les legs et fonds de concours provenant des partenaires au développement, des missions diplomatiques et consulaires, ainsi que les autres associations à but non lucratif.

Il faudra aussi, aux différents départements ministériels, évaluer, de manière réaliste, les recettes mobilisables pour 2026 sur la base des réalisations de 2024 et 2025. "Le président nous demande de veiller à ce que ce budget soit pleinement au service du peuple gabonais, dans chaque ville, chaque quartier, chaque village et chaque parcelle de notre territoire, et qu'il se reconnaisse dans ce budget. Sa lettre de cadrage précise que les priorités politiques à traduire en allocation budgétaire soient claires, que la méthode de travail soit fondée sur la rigueur, la cohérence et l'alignement avec nos engagements internationaux.

Il nous instruit de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que cette vision soit intégralement traduite dans les arbitrages budgétaires, en lien étroit avec les différents ministères sectoriels et les institutions de la République", a expliqué hier le ministre d'État chargé de l'Économie, Henri-Claude Oyima. Au sortir de ces consultations, le gouvernement veut une cartographie détaillée des sources de recettes par ministère ou encore une fiche technique détaillant le potentiel de recettes propres pour chaque administration contributrice.

C'est pour cette raison que les conférences budgétaires se déroulent en deux étapes. Une phase ministérielle qui énonce les orientations stratégiques et une phase technique qui finalisera les arbitrages techniques. Pour le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, il est juste question de bâtir un budget crédible, soutenable et transformateur à la hauteur des ambitions de la Ve République " On ne peut plus construire un budget solide sans d'abord connaître, maîtriser et sécuriser ses ressources. Nous ne pouvons plus continuer à construire notre budget sur des bases incertaines, où les recettes sont sous-estimées, les dépenses sous-déclarées et les engagements souvent ignorés. Cette époque est révolue ", a indiqué le vice-président. Les conférences budgétaires s'achèvent le 24 juillet prochain