Le ministre en charge des Travaux publics n'a pas attendu longtemps pour se faire une idée de la réalité physique des projets d'infrastructures suivis par son département, tant à Libreville qu'à l'intérieur du pays. C'est dans ce cadre que Edgard Moukoumbi vient de faire le tour des chantiers en cours d'exécution dans la Ngounié et la Nyanga.
Une constatation s'impose quasiment partout où il est passé : certains travaux avancent à pas de tortue, d'autres sont complètement à l'arrêt. La raison se trouve dans le non-paiement des prestations des entreprises adjudicataires qui, pour la plupart, ont préfinancé ces chantiers. Au-delà de l'avance de démarrage, le règlement des travaux routiers se fait en fonction de leur évolution.
Les attachements et factures validés par la mission de contrôle sont déposés au maître d'ouvrage. Ensuite, l'ordre de paiement est transmis aux services financiers de l'État. Il se trouve, malheureusement, qu'en dépit de ces autorisations, plusieurs entreprises ne sont pas entrées en possession de leurs fonds depuis plusieurs années.
"Il en est ainsi de la société Covec envers laquelle l'État est redevable", a concédé, la semaine écoulée le ministre Moukoumbi, au sortir d'une réunion d'éclaircissement tenue à Tchibanga. Pour la seule entreprise chinoise précitée, l'on parle d'une dette d'environ 20 milliards de FCFA. Même l'avis de paiement donné en juillet 2024, à hauteur de 6 milliards de FCFA, n'a toujours pas été exécuté. Un paradoxe quand on sait que le chef de l'État considère la route comme un des dossiers prioritaires de son magistère. Qu'est-ce qui bloque, donc ? Au gouvernement d'apporter la réponse.
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