Aller au contenu principal
Économie

Frais de mission et billets d’avion : le gouvernement serre la vis

Aeroport de Libreville

La sobriété budgétaire s’impose progressivement au sommet de l’État. Réuni en conseil des ministres ce vendredi, le gouvernement a pris acte d’un train de mesures visant à mieux encadrer certaines dépenses publiques. Dans le viseur : les frais de mission et les achats de billets d’avion, souvent source de fuites financières et d’opacité.

Conformément aux règlements de la CEMAC, tout paiement supérieur à 500 000 FCFA devra désormais être effectué par voie scripturale. Il ne sera donc plus possible pour les agents publics de percevoir leurs frais de mission en espèces. Cette disposition vise à améliorer la traçabilité des flux financiers, réduire les risques de détournement et renforcer le contrôle des dépenses de l’État.

Autre mesure marquante : la suspension des paiements de billets d’avion auprès des agences de voyage. Désormais, l’achat des titres de transport se fera directement auprès des compagnies aériennes. Une façon, selon l’exécutif, de limiter les surcoûts et commissions superflues, mais aussi de garantir une plus grande transparence dans les transactions.

Ces décisions s’inscrivent dans une volonté plus large de rationalisation de la dépense publique, illustrée également par l’annonce de la révision des Comptes d’Affectation Spéciale (CAS). Pour le gouvernement de transition, il s’agit d’une étape nécessaire pour assainir les finances publiques et restaurer la confiance dans la gestion de l’argent de l’État.

Reste à voir si ces réformes seront strictement appliquées sur le terrain, dans un pays où les pratiques administratives ont souvent résisté aux injonctions de rigueur.

--

Lire aussi - Disciplines budgétaires renforcées : le gouvernement encadre stricte­ment les déplacements officiels

--

random pub

Carnet Rose
Logo