Fin de la géopolitique : l’appel de Bilie-By-Nze à une réforme en profondeur

Au lendemain du discours présidentiel du 17 août, marqué par la fin officielle de la géopolitique, Alain Claude Bilie-By-Nze a ce 19 août invité à pousser plus loin la réflexion. Selon l’ancien Premier ministre, la remise en cause de la géopolitique implique inévitablement de revisiter la notion d’autochtonie et le statut des grandes villes.

Pour lui, ces réformes ne peuvent se faire qu’à travers "la concertation et l’implication de tous". Alors que Libreville est perçue comme le symbole de l’échec de cette géopolitique, Bilie-By-Nze interpelle. "Libreville est-elle une commune comme les autres ? Si oui, respectons le principe de l’autochtonie. Si non, accordons-lui un statut particulier, lié à sa position de ville cosmopolite et capitale", a-t-il déclaré. 

Une interrogation qu’il élargit à d’autres pôles urbains stratégiques pouvant avoir le statut de villes cosmopolites tels que Port-Gentil, Lambaréné, Moanda ou Ntoum. Pour lui, il est urgent de " déterminer le statut des villes cosmopolites " afin d’encadrer la désignation des maires, mais aussi la place des autochtones, dans un contexte où l’équilibre entre unité nationale et diversité locale reste une question sensible.

À l’approche des prochaines échéances électorales, Bilie-By-Nze appelle à la mise en place d’un groupe de travail et à l’organisation de consultations populaires pour définir le cadre institutionnel de ces villes. " Ce qui pourrait amener à revoir la date des élections ", a-t-il indiqué, insistant sur la nécessité de réformer en profondeur pour éviter de reproduire les échecs du passé.