Kassegue Kayas, l’agent de police mis en cause dans le décès d’un jeune homme au Quartier-Chic, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil (L'Union du 6 mai 2025), a été placé en détention préventive au Château. Aussi, comparaîtrat-il, le jour de son jugement, pour homicide involontaire.
Au terme de l’enquête conduite par l’Inspection générale des Forces de police nationale, qui avait pour objectif de déterminer avec exactitude, les circonstances du décès de Franzy Nguembi, le dossier a été présenté devant le parquet de la République, le mardi 13 mai. Avec à la clé, l’audition des parties.
Lors de cette première comparution devant le juge d’instruction, le flic a déclaré avoir tiré deux coups de feu. Le premier, selon lui, était un tir de sommation. Le second, soutient le mis en cause, a été exécuté dans un mouvement de panique.
À ce qu’il semble, le défunt, qui s’opposait à l’interpellation de son frère aîné, était en possession d’armes blanches, au même titre que d’autres jeunes du quartier qui s’avançaient vers l’agent. Pris de panique, ce dernier aurait visé la jambe en tirant. Mais la balle est allée se loger dans l’abdomen de la cible.
Une source proche du dossier assure que les choses se seraient déroulées autrement si, lorsque Kassegue Kayas avait reçu le signalement de la présence du frère aîné du défunt, il s'était rendu sur les lieux en compagnie de ses collègues.
Entendu en enquête préliminaire, une source judiciaire renseigne que le frère aîné de Franzy Nguembi, auteur de la vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, n’a pas soutenu la version des faits selon laquelle son cadet avait reçu deux balles. Il aurait plutôt déclaré avoir le dos tourné, tentant de se défaire des menottes que lui avait placées l’agent, lorsqu’il entendit deux détonations.
Des éléments, en tout cas, qui corroborent les résultats du certificat médical, qui concluent que le défunt a été touché par une balle. Le contraire, apprend-on, aurait donné lieu à l’ouverture d’une enquête pour meurtre.
Au regard de ce qui précède, la famille du mis en cause a fait amende honorable auprès de celle du disparu. Elle s’est engagée à l’accompagner dans l’organisation des obsèques.
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