Déjà condamné, en 2022, à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 30 millions de francs pour viol sur une mineure de moins de 15 ans, en l’occurrence sa nièce âgée de 9 ans, Jean-Paul Zouga, un Gabonais de 55 ans, vient à nouveau de comparaître devant la Cour criminelle de Franceville. Cette fois, il était poursuivi pour incendie volontaire et tentative d’homicide volontaire. Des faits commis en 2018, au quartier Yené, et pour lesquels il a écopé de 30 ans de prison supplémentaires et d'une amende d’un million de francs.
"C’est un vieux cheval", n'a cessé de marteler Olivier N’Zahou, représentant le Ministère public durant l'audience. D'autant que ce quinquagénaire est un récidiviste bien connu des services judiciaires et du milieu carcéral. En effet, après sa condamnation, en 2015, pour vols aggravés, Jean-Paul Zouga bénéficiera d’une grâce présidentielle en 2018. Mais il renoue très vite avec les crimes et autres délits.
Justement en 2018, Véronique Lebissa, une femme âgée et aisée, ignorante de son passé judiciaire, l'aide alors qu’il est en difficulté. Elle offre un logement à Zouga, sa compagne et leur enfant. Mais face aux violences qu’il inflige à sa conjointe, la bienfaitrice lui demande de quitter les lieux, tout en encourageant la femme à ne plus tolérer ces mauvais traitements. Le 21 février, furieux, il achète du pétrole et attend que Véronique Lebissa s’endorme profondément. Il barricade ensuite la grille d’entrée avec des câbles électriques et met le feu à la maison vers une heure du matin. Ce n'est qu'en sautant par une fenêtre que la maîtresse des lieux aura la vie sauve.
À la barre, l’accusé a reconnu les faits avec froideur, affirmant qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait. Toute chose à l'origine des 20 ans de prison requis par le procureur général, qui a demandé à la Cour de n'accorder aucune circonstance atténuante à cet homme qui constitue "un danger pour les bons citoyens".
À l’issue de l'audience, Jean-Paul Zouga a appris que les 30 ans de prison prononcés par la Cour s'ajoutent à la sanction de 2022. Ce qui porte sa durée totale d’incarcération à 60 ans. Autrement dit, l'homme sera un supercentenaire lorsqu'il sortira de prison.
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