La session criminelle ordinaire de l'année 2025 de la Cour d'appel de Port-Gentil a débuté jeudi 17 juillet avec l'affaire de Laurna Igouanga, Gabonaise de 38 ans, inculpée pour meurtre et vol aggravé, commis sur Marguerite Nkoma, sa compatriote de 90 ans.
Les faits
Le 10 janvier 2024, vers 10 heures, alors que Laurna Igouanga est de passage à Balaran, un quartier du 2e arrondissement de Port-Gentil, elle est interpellée par Marguerite Nkoma, qui lui tend un billet de 5 000 francs pour lui acheter 5 pains, 1 paquet de sucre et une boîte de lait. Une fois sa mission accomplie, Laurna Igouanga poursuit sa route. Ayant nourri le dessein de commettre un vol au domicile de la nonagénaire, elle revient sur ses pas sur le coup de 23 heures, force la fenêtre et s'introduit dans la chambre où la victime dort profondément. Pendant qu'elle fouille la pièce à la recherche des numéraires, un pot en porcelaine contenant des bijoux tombe et réveille la vieille dame asthmatique.
Pour éviter d'être identifiée, elle s'empare de l'oreiller et le plaque sur le visage de la maîtresse des lieux, récupère son téléphone et part. Le lendemain, le voisinage découvre le corps sans vie sur le lit, l'oreiller sur le visage et la chambre sens dessus dessous.
À la barre, l'accusée a confié : "Je n'ai pas étouffé la dame, j'ai seulement posé l'oreiller sur son visage pour ne plus croiser son visage. " Non sans indiquer que si la dame était morte en l'étouffant, elle n'aurait pas appelé son fils, auquel elle voulait extorquer des fonds sous prétexte d'acheter de la Ventoline à sa maman.
Sur les intérêts civils, la famille a réclamé 4 millions de francs à titre de dommages et intérêts. Le Ministère public, représenté par le procureur général Brice Pambo Lingombé, a requis, en raison des dénégations de l'accusée et l'absence d'une expertise médicale au dossier, la disqualification du crime de meurtre en celui d'homicide involontaire, ainsi que la condamnation de cette dernière à 7 ans de réclusion criminelle, et à une amende de 2 millions de francs.
Pour la défense, Me Régine d'Almeida a sollicité de larges circonstances. Aussi, la Cour a disqualifié le crime de meurtre en celui d'homicide involontaire, reconnu des circonstances atténuantes et fait droit sur les intérêts civils. Déclarée coupable du crime d'homicide involontaire et du délit de vol aggravé, Laurna Igouanga a écopé de 4 ans de prison et de 500 mille francs d'amende.
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