Aller au contenu principal
Provinces

Lambaréné : l'urgence d'un cimetière municipal

A Lambaréné la Toussaint entre mémoire et désordre funéraire.

Le 1er novembre, jour de la Toussaint, résonne chaque année comme un moment de souvenir et de recueillement. Une date dédiée à la mémoire de ceux qui nous ont précédés dans l’au-delà. Pour les vivants, c’est l’occasion de raviver le lien avec leurs morts, à travers le nettoyage des tombes, les prières, les offrandes ou encore les libations. Autant de gestes qui traduisent l’attachement profond des familles à leurs proches désormais dans l’invisible.

À Lambaréné, cette tradition a été respectée ce 1er novembre 2025. Cependant, derrière ce rituel empreint de respect et d’amour, se cache une réalité plus préoccupante, notamment l’absence d’un cimetière municipal dans la localité. Une situation qui provoque une certaine anarchie lors des inhumations.

--

À LIRE : Toussaint : hommage à ceux qui nous ont quittés

--

De fait, les espaces d’ensevelissement, souvent privés ou improvisés par les populations, échappent totalement au contrôle de la mairie. Conséquence : de nombreuses familles ne parviennent plus à localiser les tombes de leurs défunts. Par ailleurs, certains sites sont aujourd’hui si saturés que les sépultures se superposent, créant un désordre funéraire qui interroge sur la nécessité urgente d’une meilleure organisation du domaine mortuaire dans la ville du Roi Soleil.

"Lorsqu’on va inhumer un proche, le chef de quartier qui nous sert de guide n’est parfois pas certain de l’endroit qu’il nous autorise, car beaucoup d’enterrements se font sans sa consultation préalable, entraînant des superpositions de tombes", souligne Fred Mavikana, habitant du quartier Mbilandzambi, dans le 2e arrondissement.

Pour sa part, le délégué spécial en charge de la gestion du 2e arrondissement estime que la solution est connue. "Il nous faut un cimetière municipal. Le délégué spécial de la commune l’avait inscrit parmi les projets à forte portée sociale devant être réalisés grâce à l’enveloppe des 7 milliards. Malheureusement, rien n’a été fait", a déploré Édouard Aboule Bitéghé.

Reste à savoir si la nouvelle équipe municipale prendra à bras-le-corps cette situation devenue, au l des années, une véritable épine dans le pied de la ville.

random pub

PressBook
Abonnement Annuel L'Union
Pub Visa Afrique
Logo