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Sport

Cyclisme au Gabon : la petite reine au fond du trou

Cyclisme au Gabon

Depuis plusieurs années, le cyclisme gabonais est plongé dans un coma préoccupant. En cause, principalement : l’inertie de la Fédération gabonaise de cyclisme (Fégacy). Aucun calendrier d’activités n’a été publié, aucune assemblée générale tenue, aucun championnat national organisé depuis 2019. Résultat : les ligues provinciales sont inactives, les clubs en sommeil et les coureurs désertent peu à peu, faute de perspectives concrètes.

Dans le milieu sportif, les critiques pleuvent. Nombreux sont ceux qui dénoncent un abandon pur et simple de la discipline à l’échelle fédérale. Le manque de transparence, l’absence de vision et la léthargie des instances dirigeantes ont nourri un climat de méfiance, de lassitude voire de résignation. Depuis l'arrêt de La Tropicale Amissa-Bongo, cette compétition internationale qui faisait rayonner le pays, la fédération ne semble plus qu’une coquille vide, sans stratégie ni projet de relance.

Aujourd’hui, les quelques cyclistes encore motivés s’entraînent sans objectif, dans un vide structurel. Il n’existe plus aucun classement national, aucun système de détection de jeunes talents, et encore moins de soutien matériel ou technique. Même La Tropicale, aussi prestigieuse ait-elle été, n’aura pas suffi à structurer durablement le cyclisme au Gabon. Elle a davantage servi de vitrine temporaire, masquant une réalité locale peu reluisante. Sans championnats nationaux solides, sans formation continue ni politique ambitieuse, cet événement n’aura été qu’une façade : le Gabon restait spectateur de sa propre course.

Pourtant, tout n’est pas perdu. La situation est critique, mais pas irréversible. Il devient urgent de refonder la Fégacy, de redéfinir ses missions, de redonner espoir aux acteurs du cyclisme. Le ministère des Sports, lui aussi pointé du doigt pour son silence prolongé, ne peut plus rester inactif. Un plan national structuré, basé sur des investissements ciblés, une reprise des compétitions locales et une reconstruction des ligues, s’impose pour sortir la discipline de l’impasse. Le cyclisme gabonais mérite mieux que l’oubli.

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