Avez-vous déjà eu besoin d’une intervention policière entre une heure et 6 heures du matin ? Avez-vous déjà tenté de joindre les forces de l’ordre via les numéros indiqués sur les pages officielles, notamment celle de la préfecture de police ? Plusieurs citoyens affirment avoir fait cette démarche… sans jamais obtenir de réponse. C’est ce qu’a vécu un habitant du quartier Bikele-Nzong, il y a quelques jours.
En pleine nuit, il surprend un individu armé d’un gourdin errant dans sa concession. Inquiet pour sa sécurité et celle de ses proches, son premier réflexe est d’appeler le 177, numéro de police secours. Sans succès. Il tente alors le contact via le numéro du commandement en chef, affiché sur la page Facebook de la police nationale.
Toujours rien. " Entre une heure et 5 heures du matin, le type rôdait dans la cour avec son gourdin, prêt à frapper quiconque s’approcherait de lui. J’ai fini par appeler ma sœur qui habite à Ambowe. Elle s’est rendue au poste de contrôle du PK 12 pour trouver des agents disponibles. Ce sont eux qui ont finalement fait le déplacement ", raconte la victime.
Un témoignage édifiant, qui interroge sur l’efficacité réelle du dispositif d’urgence dans certains quartiers excentrés de Libreville et ses environs. À quoi servent donc les numéros d’urgence si, dans les moments critiques, aucune réponse ne suit ?
À l’heure où l’insécurité reste une préoccupation majeure pour de nombreux Gabonais, ces dysfonctionnements jettent une ombre sur la capacité de réponse des forces de l’ordre. La question demeure : que faire lorsqu’on est en détresse à une heure où tout le monde dort, y compris ceux censés nous protéger ?
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