La session criminelle pour mineurs s'est ouverte lundi 12 mai 2025, au Tribunal de première instance de Tchibanga, en présence du gotha judiciaire local et du gouverneur de la province de la Nyanga, Jean-Robert Mabobet.
Occasion pour la présidente de cette juridiction, Cyrille Lassebi Mvoulabeli, de rappeler que les audiences criminelles ainsi amorcées se tiendront jusqu'au 15 mai en cours.
“Lors de cette session criminelle, j'invite les magistrats à juger les mineurs en faute dans le respect des procédures spécifiques, avec un souci de pédagogie, de protection et d'équité conformément au Code de l'Enfant et à la Convention relative aux droits de l'Enfant (...) C'est aussi notre rôle de prévenir l'exclusion, d'aider les mineurs à rompre avec les trajectoires de violence et de restaurer le lien entre l'enfant, sa famille, l'école et la société”, a-t-elle dit en substance.
En effet, pour la magistrate et présidente du Tribunal de Tchibanga, c'est là une vision globale, qui intègre à la fois la justice, le social, l'éducation et la santé des mineurs en crise avec la société. Comme pour dire que “l'action de la justice ne doit pas se limiter à sanctionner ou à corriger, mais doit aussi tendre à accompagner et à offrir une seconde chance à ceux que les circonstances, parfois ou souvent tragiques, ont conduit sur le chemin de la délinquance”.
La session criminelle pour mineurs qui se tient donc jusqu'à demain à Tchibanga, se veut ainsi bien plus qu'une procédure judiciaire. “C'est plutôt un miroir qui relève la capacité collective à éduquer et à réintégrer, car la justice des mineurs est aussi une justice pour l'avenir”, a conclu Cyrille Lassebi Mvoulabeli.
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