Franceville : des voisins de Sucaf Gabon sans eau et sans électricité

Depuis plusieurs jours, les habitants vivant aux alentours de l'usine Les Sucreries du Gabon (Sucaf Gabon) à Franceville (Haut-Ogooué) subissent une situation dramatique : le manque d'eau potable au quotidien. Les robinets sont à sec la plupart du temps, obligeant les familles à parcourir de longues distances pour trouver le précieux liquide, souvent insalubre, exposant ainsi ces populations à des maladies hydriques.

Une crise aggravée par des coupures d'électricité fréquentes. Certains jours, l'électricité est absente pendant toute la journée, rendant la vie encore plus difficile aux ménages. L'absence de courant rend impossible l'utilisation des forages ou des pompes à eau dans les rares zones équipées, aggravant davantage le problème. ''Nous vivons dans l'angoisse permanente, il faut se réveiller à 3h du matin pour espérer remplir un bidon. Et même là ce n'est pas garanti'', témoigne une habitante du quartier.

Les conséquences de cette crise sont multiples : hygiène dégradée, difficulté pour la cuisine, les soins des enfants ou encore, le fonctionnement des petits commerces. Les familles sont à bout, fatiguées d'alerter les autorités locales sans réponses concrètes.

L'usine de Sucaf Gabon, acteur économique majeur dans la région, est également pointée du doigt. Si elle fournit de l'emploi, les populations s'interrogent sur son rôle dans la dégradation des conditions de vie. La demande d'une intervention urgente de la part des autorités devient pressante : ''Nous ne pouvons plus vivre ainsi. Ce n'est pas normal qu'en 2025, des citoyens vivent sans eau et sans électricité pendant des jours entiers'', s'emporte un commerçant de la place.

Il est urgent que des solutions durables et consensuelles soient trouvées entre les deux parties. La situation à Sucaf Gabon, est une alerte sur les conditions de vie dans certaines zones industrielles du pays. Derrière les chiffres de production, il y a des vies humaines, des familles qui appellent à l'aide. Le temps n'est plus aux promesses, mais à l'action.