De nombreux Officiers de police judiciaire (OPJ) restent trop longtemps affectés au même poste, parfois plus de dix ans. Aussi, des liens de proximité se nouent et s'enracinent même avec les délinquants : mêmes quartiers, mêmes troquets et parfois mêmes cercles sociaux. Résultat : une certaine négligence s’observe dans les enquêtes.
L'absence de formation continue fragilise considérablement l’efficacité de ces hommes et femmes en uniforme. Dans plusieurs unités de l’intérieur du pays, les stages de perfectionnement, de recyclage ou formation continue sont inexistants, hormis quelques admissions ponctuelles.
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Lire - Session criminelle ordinaire de Franceville : les insuffisances des OPJ mises à nu
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Pourtant, les mutations de la criminalité imposent des connaissances nouvelles sur les techniques d’investigation modernes, la collecte et la conservation des preuves, l'écoute des victimes ou encore la maîtrise des outils numériques. Sans ces remises à niveau, les OPJ se retrouvent rapidement dépassés.
La situation est d’autant plus préoccupante dans certaines localités réputées dangereuses, car la vie des agent s e st directement menacée. Les délinquants connaissent parfaitement le terrain, mais aussi les habitudes des policiers et gendarmes, parfois même leur environnement familial. Et quand une opération d’infiltration est envisagée, l’identité de l’agent est vite compromise, rendant toute enquête inefficace.
Le recyclage n’est pas un luxe, mais une nécessité pour permettre aux forces de l’ordre de remplir pleinement leur mission de protection et de justice. En l’absence de telles mesures, la routine continuera de miner l’efficacité des enquêtes.
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