À 21 h, depuis le palais du Bord-de-Mer, Manfoumbi a déroulé les derniers articles de la Charte : « Conformément à l’article 37, le mandat du président de la Transition prend fin après l’investiture du président élu… ». Le scrutin du 12 avril a porté Brice Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir ; sa prestation de serment, annoncée pour le 3 mai, fera rentrer les militaires « dans leurs casernes ».
La page se tourne, mais l’image restera : pendant dix-neuf mois, chaque apparition télévisée du colonel servait de baromètre à la nation. Entre couvre-feux, décrets, et élaboration de la Constitution adoptée en 2024, le CTRI aura façonné l’agenda tout en promettant de ne pas s’y éterniser.
Sa dissolution était donc inscrite dans le scénario, elle laisse pourtant en suspens la prochaine étape. La nouvelle Loi fondamentale maintient en place, jusqu’à leur renouvellement, les deux chambres transitoires, la Cour constitutionnelle et les délégations spéciales. Un calendrier législatif reste à définir pour empêcher que l’exception ne devienne la règle.
Clap de fin, donc, pour cet organe qui se disait provisoire. Le vrai test de la normalisation commence aujourd’hui, loin des pupitres et des treillis, dans la capacité du nouveau pouvoir civil à répondre aux attentes d’un pays resté trop longtemps suspendu aux communiqués.
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