À la faveur d’une conférence publique, des enseignants du primaire et du secondaire de Port-Gentil ont été édifiés récemment sur la problématique des grossesses précoces en milieu scolaire. La rencontre avait donc pour objectif de mieux expliquer aux enseignants – qui sont des relais éducateurs –, les aléas des grossesses précoces qui favorisent le décrochage scolaire du fait des maternités souvent non désirées.
Pour Bertille Nadia Matsougou Mayombo, chef du projet "grossesse précoce", cette problématique est une réalité dans presque tous les établissements scolaires du Gabon. À l'entendre, ce constat a amené les plus hautes autorités du pays à mettre en place le projet "grossesse précoce" au sein du ministère de l’Éducation nationale, avec pour objectif d’accompagner les jeunes filles enceintes et les jeunes mères durant leur scolarité.
Les statistiques sur les grossesses précoces en disent d'ailleurs long. Selon Bertille Nadia Matsougou Mayombo, 19 jeunes filles sur un échantillon de 100 – de 15 à 19 ans – ont déjà commencé leur vie procréative. Et 16 sur 100 des mêmes tranches d'âges ont déjà eu une naissance vivante. Idem au primaire où 28 sur 100 ont déjà commencé la vie procréative.
Pour preuve, selon des études menées entre 2021 et 2023, 4 467 jeunes filles et jeunes mères scolarisées ont été recensées dans les provinces de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié et de l’Ogooué-Maritime. Mme Matsougou Mayombo a ensuite insisté sur les différentes conséquences qui en découlent sur les plans psychologique, scolaire, sanitaire, familial, social et économique.
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