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Société & Culture

Cnamgs : maux et débats

Cnamgs : maux et débats

Oser affirmer, davantage aujourd'hui, que le fonctionnement de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) est un long fleuve tranquille, serait s'y méprendre. Sinon s'attirer des inimitiés. Tant, au fil des années, cette institution aux missions hautement sociales, tel un bateau ivre, tangue plus que jamais au point d'inquiéter, à raison d'ailleurs, les principaux concernés à bord. Entendez les Gabonais économiquement faibles (GEF) dont les prestations familiales et la prise en charge deviennent aléatoires à bien des égards.

Et c'est une litote. De convenir que, entre les changements successifs des directeurs généraux – six en 18 ans : Jean-Robert Gouloungana, Michel Mboussou, Renaud Allogho Akoue, Séverin Anguilé, Christine Audrey Chambrier et Nadia Koye suspendue récemment de ses fonctions –, les incendies “criminels” et les cambriolages qui se multiplient, la disparition subite des disques durs et les grèves à répétition : la Cnamgs est devenue invivable.

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À LIRE : Cnamgs : le Conseil d'administration acte la suspension de la directrice générale

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Un capharnaüm. Tant le désordre qui prévaut intra muros est tel que les différentes composantes : employés, assurés, partenaires sociaux et les GEF ne savent plus à quel saint se vouer. Les différents responsables, parfois dans une confusion des rôles, bataille d'ego, conflits d'intérêts ou de compétence, dictent leurs lois. Au mépris des nobles missions dévolues à cette instance de portée sociale.

Foulant ainsi aux pieds, le principe directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale qu'est la prise en charge des frais liés aux prestations de santé et de maternité de la quasi-totalité des populations vivant au Gabon. En plus d'être chargée de la gestion des prestations familiales des Gabonais économiquement faibles (GEF). En clair, les objectifs de l’assurance maladie obligatoire au Gabon consistent à contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins au profit de toutes les couches sociales, en brisant l’obstacle financier et en contribuant à l’amélioration de l’offre de soins.

De même, pour fournir aux prestataires de santé des ressources additionnelles tout en garantissant une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis. Luttant de facto contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

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