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Société & Culture

Violences en milieu scolaire : la prison pour l'exemple ?

Une vue de l'intérieur du collège Mabignath.

Des vidéos de violences en milieu scolaire n'ont cessé d'inonder la toile. La semaine dernière, c'était au tour de celle montrant des jeunes élèves du lycée Paul Indendjet Gondjout, en pleine bagarre. Quelle est la suite qui a été donnée à cette altercation ? Alors que l'opinion attendait les conclusions du conseil de discipline de l'établissement, l'on apprend que la justice, par le biais de la juridiction pour mineurs, est passée à la vitesse supérieure en procédant à l'interpellation des protagonistes et à l'audition de plusieurs apprenants.

Cinq au total. Soit les deux bagarreurs, le cameraman, l'incitatrice et le jeune homme qui fait semblant de les séparer. Tous du lycée Paul Indjendjet Gondjout, pris sur le fait. Au final, la justice a décerné 3 mandats de dépôt et ordonné deux libertés provisoires.

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Ce qui s'est produit à l'ancien lycée d'État de l'Estuaire, n'étant pas un acte isolé, l'on apprend que des faits de violences, qualifiés de troubles à l'ordre public, ont aussi été enregistrés au lycée Georges Mabignath, à Akébé- Ville. Là-bas, 3 mandats de dépôt également et une liberté provisoire résument la sentence de la justice. Une sévérité assumée. Mais comment en est-on arrivé à cette extrémité fort exemplaire ? Et une fois hors des geôles de la prison centrale de Libreville, quel sort sera réservé à ces élèves bagarreurs ? Autant des questions. Mais tentons d'éclairer la lanterne.

Au lycée Paul Indjendjet Gondjout, quoique l'administration se soit montrée réticente à coopérer, tout a commencé le 10 octobre 2025, du côté du gymnase où les autres élèves découvrent deux de leurs condisciples de la classe de 3e (l'auteur) et de 2nde (la victime) en pleine bagarre, pendant que trois autres de la classe de Terminale (cameraman, incitatrice et un témoin passif) sont en plein voyeurisme.

Informé, le proviseur va aussitôt activer les mesures administratives prévues par le règlement intérieur. Les enfants sont exclus temporairement, leurs parents convoqués à un conseil de discipline le jeudi 16 octobre. Seule inconnue toutefois, l'administration ne savait pas que la bagarre a été filmée.

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Les choses vont s'accélérer dans la nuit de mardi quand la vidéo commence à circuler et à faire les choux gras de la toile. Le mercredi matin, la brigade des moeurs entre en scène et se rend audit lycée pour ''cueillir'' les fauteurs de troubles. Notamment le "cameraman", l'incitatrice et celui qui faisait semblant de les séparer, qui sont priés de sortir de leurs classes respectives. Exclus temporairement, les deux bagarreurs sont, eux, appelés au téléphone pour venir compléter l'effectif. Tous seront conduits au poste de police avec leurs parents comme témoins.

La suite, c'est par voie de presse que les responsables du lycée Indjendjet Gondjout vont l'apprendre. Ils disent, à leur niveau, n'avoir suivi que les textes qui régissent son fonctionnement. La procédure judiciaire relevant exclusivement de la justice. Comme quoi, après la sensibilisation place désormais à aux sanctions exemplaires.

Mais personne ne sait à ce jour le temps que va durer l'incarcération des élèves incriminés qui ne font plus partie, a-t-on appris, des effectifs des Paul Indendjet Gondjout et Georges Mabignath. Une fois libres, tomberont-ils aussi sous le coup de l'interdiction de participer à un examen ou concours ? Peut-on les punir deux fois pour la même faute ? Le temps nous édifiera.

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