Aller au contenu principal
Société & Culture

Agasa : le grand bazar

Les deux têtes de proue de l’Agasa : même entre eux, il n’y a pas d’entente.

Que se passe-t-il au sein de l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) ? La question vaut son pesant d'or. Tant les nouvelles qui parviennent de cette structure publique ne réjouissent pas, loin s'en faut, l'âme de ses nombreux employés. En commençant par ceux constitutifs du syndicat maison, qui dénoncent presque chaque jour, à hue et à dia, les agissements de la nouvelle équipe managériale accusée, à tort ou à raison, de mauvaise gouvernance et de s'illustrer dans le déni et la condescendance.

Créée en 2011, l'Agasa a des missions claires : prévenir, évaluer et gérer les risques sanitaires et nutritionnels présents dans les aliments destinés à la consommation humaine et animale, depuis leur production jusqu’à leur distribution. Autrement dit, de la fourche à la fourchette. En mettant en relief la vigilance eu égard aux risques phytosanitaires encourus, liés aux végétaux cultivés pour la plupart avec des engrais chimiques ou pesticides.

Pourtant, malgré cette mission claire et assez sensible, qui exige une attention accrue, d'aucuns constatent, pour le déplorer, que l'Agasa, dont les agents sont de plus en plus invisibles sur le terrain, passe désormais le plus clair de son temps dans les palabres interminables en interne. Au point que d'aucuns la comparent, à raison du reste, à une foire d'empoigne où le travail de terrain et le rendement s'en trouvent désormais relégués au second plan.

Délétère à bien des égards, ce climat est devenu plus prononcé depuis l'arrivée, il faut oser le dire, de la nouvelle Direction générale. Puisque, à l'époque d'Alia Maheva Bongo Ondimba, le feu couvait plus sous la cendre. Sans plus. Excepté son successeur, Anatôle Kabounou Onkoni, qui n'aura même pas eu le temps de se distinguer, tant son passage à la tête de cette grande Agence se fit en un temps éclair.

Lorsque les décisions ne sont pas contestées, parce que jugées aux antipodes des procédures ou exigences administratives, c'est la guerre d'ego qui s'invite. L'embrouille survenue il y a quelques mois entre l'actuel directeur général Jean Delors Biyogue Bi Ntougou et son adjoint, Guy Oscar Mapangou, est l'illustration parfaite du malaise qui prévaut dans la maison Agasa.

Les grands défis et enjeux se gagnent dans la concentration et l'apport de tous. C'est le gage, sauf à s'y méprendre, pour parvenir à une gestion positive qui ferait école. Car un leader est avant tout un visionnaire. C'est son charisme et sa personnalité qui font de lui un individu aspirant, qui inspire le respect.

random pub

Carnet Rose
Publicom
Petites Annonces
Logo