Lors de l'African Energy Week (AEW), qui se tient à Cape Town, le Gabon a lancé, mardi dernier, une offensive stratégique pour vendre son secteur des hydrocarbures et attirer les capitaux internationaux. Représenté par son ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, le pays a mis sur la table un double objectif : une réforme structurelle attractive et la promotion agressive du potentiel de son bassin sédimentaire.
Intervenant lors d'une table ronde de l'OPEC-Africa, le ministre a annoncé la révision en cours du Code des hydrocarbures, qui aboutira à la création de deux textes législatifs distincts : un Code pétrolier et un Code gazier. Cette scission vise à offrir un cadre réglementaire sur mesure, plus clair et plus incitatif. "Le but est de mettre en place une politique attractive des investisseurs bénéfiques au Gabon", a-t-il déclaré. Ce qui l'a conduit à souligner que des mécanismes juridiques étaient en cours de finalisation pour stimuler les investissements.
Le point d'orgue de cette campagne de séduction a porté sur l'immense potentiel du bassin sédimentaire gabonais, présenté comme étant encore libre à 72 %. Pour exploiter cette manne, la priorité est désormais portée sur l'exploration en offshore profond et très profond. Conscient du caractère capitalistique et risqué de ces forages, le gouvernement fait preuve de flexibilité en envisageant de supprimer le bonus de signature d'exploration pour les majors pétrolières.
Une mesure conçue pour alléger les coûts initiaux et booster l'attractivité des appels d'offres. Au-delà de la seule production de pétrole, la future politique gazière est présentée comme un levier de transformation économique structurelle.
Le ministre a cité la centrale énergétique de Mayumba, construite par Perenco, comme un exemple de cette nouvelle orientation. Ce projet, a-t-il assuré, permettra au Gabon de connaître une véritable mue en assurant toute la transformation des minerais sur place.
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