Coup dur pour François Ndong Obiang. L e ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, qui espérait mener son camp aux législatives du 27 septembre prochain, a vu ses ambitions stoppées nettes par la Cour constitutionnelle. Dans une décision rendue le 6 du mois en cours, la haute juridiction a invalidé toutes les candidatures présentées par le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (RÉAGIR, L'Union d'hier).
À l’origine, une requête déposée le 22 août par Michel Ongoundou Loundah, assisté de Me Francis Nkea Ndzigue. Représentant une aile du même parti, il contestait la légitimité des listes conduites par François Ndong Obiang, rappelant son exclusion en novembre 2024 et les procédures judiciaires encore pendantes.
La Cour a suivi cet argumentaire, s’appuyant sur sa propre jurisprudence : en avril dernier, elle avait rejeté la candidature présidentielle de Michel Ongoundou Loundah en soulignant l’impossibilité pour RÉAGIR de présenter un candidat tant que le bicéphalisme à sa tête n’était pas tranché. En invalidant les listes de François Ndong Obiang, la haute juridiction confirme que le parti, plongé dans une guerre de leadership, ne peut "investir légitimement des candidats" avant une décision judiciaire définitive.
Pour François Ndong Obiang, la douche est glaciale d'autant que la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), présidée par le ministre de l'Intérieur avait déjà validé ses candidatures alors même que la faction Ongoundou Loundah avait déposé une requête en invalidation. Requête par ailleurs restée sans réponse.
Pilier de la Transition, François Ndong Obiang espérait au moins un retour au Parlement. Mais la Cour a tranché : ses décisions "ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, et à toutes les personnes physiques et morales". Pour RÉAGIR, déjà déchiré par deux lignes rivales, c'est un nouveau tournant dans une guerre interne qui menace son avenir et fragilise politiquement François Ndong Obiang.
random pub


