La seconde session ordinaire du Parlement s'est ouverte hier, premier jour ouvrable du mois en cours. Conformément aux dispositions combinées des articles 85 de la Constitution et 49 nouveau de la Charte révisée de la Transition. Cette session, qui intervient dans un contexte politique marqué par la tenue des élections législatives et locales les 27 septembre et 11 octobre prochains, restera comme l'une des plus courtes de l'histoire parlementaire de notre pays. Vu que les députés devraient siéger jusqu'à la mise en place du bureau de la 14e législature, de même que les sénateurs en attendant également l'installation du nouveau bureau de cette Chambre du Parlement. C'est donc dire que, s'agissant de l'Assemblée nationale, ce sont les députés issus des législatives du 27 septembre et 11 octobre prochains qui poursuivront la présente session. Et par rapport au Sénat, ce sont les sénateurs élus lors du scrutin sénatorial à venir (dont la date reste à fixer) qui prendront le relais.
Entre les députés et les sénateurs déjà déclarés candidats et ceux qui se laisseraient tenter par de nouvelles aventures, autant dire que les travées des palais Léon-Mba et Omar-Bongo Ondimba pourraient bien être désertes durant cette période.
Tout ceci pour signifier qu'hier, aussi bien du côté de l'Assemblée nationale que du Sénat, il y avait comme un air de fin de législature avant l'heure. Une législature d'exception mise sur pied, en octobre 2023, avec les nominations respectives des quatre-vingt-dix-huit (98) députés et soixante-dix (70) sénateurs dont le rôle a été de légiférer en contribuant au rétablissement de l'ordre constitutionnel dans notre pays à travers l'adoption d'un certain nombre de textes (Constitution, Code de la nationalité, loi sur les partis politiques, Code électoral, etc.)
Au vu du contexte actuel, c'est donc au pas de course que les parlementaires devraient examiner le projet de loi de finances 2026 tout en se penchant sur les projets ordonnances adoptés en Conseil des ministres pendant l'intersession parlementaire. Une période marquée, ont indiqué les présidents de l'Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, et du Sénat, Paulette Missambo, par le retour des députés et sénateurs vers les populations afin de les édifier sur le travail parlementaire. Mais aussi et surtout de prendre en compte leurs préoccupations, histoire de les transmettre au gouvernement.
Dans cette perspective, Jean-François Ndongou et Paulette Missambo ont exhorté le vice-président du gouvernement (VPG), Alexandre Barro Chambrier, à la nécessité d'apporter des réponses concrètes aux attentes légitimes de nos compatriotes. En prenant à bras-le-corps la problématique du chômage endémique des jeunes, la lutte contre la vie chère et l'amélioration du pouvoir d'achat, le conflit homme-éléphant, la lutte résolue contre l'insécurité et la consommation des drogues. Ainsi que des stupéfiants en milieu scolaire, le contrôle renforcé de nos frontières terrestres et maritimes, etc.
"Au total, les populations de nos territoires lancent un cri d'alarme à l'endroit des pouvoirs publics et des sociétés privées pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Il y a donc lieu M. le VPG, de repenser notre modèle économique et social. Le président de la République a clairement défini son ambition de reconquérir notre indépendance économique, de promouvoir l'entrepreneuriat, le tourisme, toute chose qui devrait générer des emplois directs pour les jeunes Gabonais", a indiqué Paulette Missambo.
"Le peuple attend de nous, dirigeants et législateurs des réponses claires, rapides et efficaces. L'heure n'est pas à l'hésitation, mais à l'action résolue", a pour sa part fait valoir Jean-François Ndongou. Cette seconde session ordinaire s'achève le dernier jour ouvrable de la troisième semaine du mois de décembre prochain
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