La sortie le 23 août, du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, sur les "incongruités" du processus électoral en cours, a eu un fort retentissement. Nombre d’acteurs ont jugé cette prise de parole "opportune et pertinente", d'autant plus que les plaintes s’accumulaient et les doutes sur la transparence des scrutins de septembre s’enracinaient.
Stéphane Germain Iloko Boussengui, président du Large rassemblement arc-en-ciel (LRA) et candidat à la députation au 1er siège du département de l'Ogoulou, a rappelé la mise en place tardive des commissions électorales, "quatre jours après la date prévue", la "substitution du ministre de l’Intérieur au rôle de la Cour constitutionnelle", "l’opacité totale dans la publication de la liste additive". Il appelle le président de la République, par ailleurs chef du gouvernement, à "agir en ordonnant la reprise de l’examen de tous les dossiers litigieux, en reportant les élections pour garantir leur crédibilité, en assurant une réelle présence de l’opposition dans les commissions électorales".
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D’autres ont insisté sur ce devoir d’agir qu’impose la verticalité du pouvoir instaurée par la Constitution. Pour eux, cette architecture institutionnelle implique une exigence accrue de transparence et de contrôle de l’action gouvernementale. "Il faut qu'il y ait réparation pour les candidats lésés", a estimé un candidat indépendant. Jean Rémi Yama prône cette réparation urgente et regrette le silence persistant du ministère de l’Intérieur. "Ce n’est pas normal", a-t-il martelé alors que lui et plusieurs candidats n’ont toujours pas vu leurs noms sur les listes, bien que lors du dépôt, leurs dossiers étaient marqués "complet".
"Le ministre doit avoir le courage de publier la liste des candidatures rejetées ainsi que les motifs", a-t-il insisté. Pour Jean Valentin Leyama, candidat indépendant au 1er siège de la commune de Moanda, l’étape du dépôt des candidatures a connu d’énormes manquements, "tout doit être remis à plat", le calendrier électoral devant être revu sans précipitation. Une partie de la classe politique estime désormais que la crédibilité du scrutin passe par des décisions fortes, une clarification immédiate et une transparence sans compromis.
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