Le communiqué publié par le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, samedi dernier sur sa page officielle Facebook, sonne comme une véritable piqûre de rappel à l'ensemble des acteurs impliqués dans le processus d'organisation des élections législatives et locales de septembre et octobre prochains.
En droite ligne de son adresse à la Nation du 16 août dernier, le président de la République a insisté, avec force et conviction, sur l'impérieuse nécessité de garantir la crédibilité et la régularité du processus électoral. Ce faisant, il a fixé un cap : tolérance zéro face à toute forme de dérives susceptibles de dénaturer, de quelque façon que ce soit, les échéances à venir. "Comme lors de l'élection présidentielle saluée ici et ailleurs pour sa conduite exemplaire, je tiens à ce que les scrutins législatifs et locaux se déroulent dans les mêmes conditions d'intégrité, de transparence et de paix", a-t-il fait valoir.
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Un message de fermeté on ne peut plus clair, consécutif aux récriminations émises par plusieurs candidats à la suite du rejet de leurs dossiers jugés incomplets par la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), alors qu'ils affirmaient avoir rempli convenablement toutes les formalités au niveau des commissions électorales locales. Si elles sont fondées, ces "incongruités" sont "inacceptables", aux yeux de Brice Clotaire Oligui Nguema. Tant "elles portent atteinte à l'équité du processus électoral et sapent les fondements mêmes de notre démocratie".
Pour le président de la CNOCER, Hermann Immongault, "le ton est donné. Nous avons la responsabilité de maintenir le cap de la transparence", a-t-il souligné à la suite de la sortie du numéro un gabonais. En tout état de cause, pour de nombreux candidats, il conviendrait d'établir clairement les responsabilités des uns et des autres dans une situation qui s'apparente, selon eux, à un véritable cafouillage. D'autant plus que, ont-ils laissé entendre, hier, certaines têtes de listes ont été invitées à fournir à nouveau la liste de leurs colistiers. Non sans pester contre "la légèreté et l'amateurisme" dont feraient montre les membres des commissions électorales dans plusieurs circonscriptions, sur fond de violation de leur serment.
Quoi qu'il en soit, à en croire bon nombre d'observateurs de la vie politique nationale, cette situation prouve à suffisance que la bataille pour la transparence électorale est l’affaire de tous, une lutte de longue haleine et de chaque instant. Le chemin étant parsemé d'embûches, la vigilance citoyenne autant qu'institutionnelle doit être partout de mise. Les uns et les autres doivent pleinement jouer leurs rôles respectifs dans le strict respect des normes établies. Tant notre pays, par le passé, a trop souffert de certains écarts préjudiciables au bon déroulement des scrutins.
À l'ère de la Ve République, engagée sur la voie du progrès et de la démocratie, le Gabon ne saurait donc se permettre de retomber dans les travers du passé. Dans cette optique, a souligné le chef de l'État, "la transparence, la rigueur et le respect des règles républicaines ne sont pas négociables". Bref, à la suite du 12 avril dernier, les 27 septembre et 11 octobre prochains devraient être également des rendez-vous du "triomphe des choix du peuple", fondements de toute légitimité en démocratie.
"Nous avons franchi une étape historique. Maintenons ce cap. Je confirme au peuple gabonais que le dépouillement des urnes se fera bureau par bureau en présence des médias. Rappelons également qu'une nuit électorale sera organisée pour la circonstance. Défendons notre démocratie avec force, clarté et responsabilité", a-t-il conclu.
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