Buzz de la semaine : Qui veut gagner des milliards ?

Cela n'a pas clairement été présenté ainsi, mais cette semaine a vraiment été consacrée aux pépètes, au flouze, au pognon. En somme, à l'argent. Il suffit de se pencher sur les conclusions du dernier Conseil des ministres pour s'en convaincre.

" Mission officielle ? Nouveau cap dans la gestion des fonds publics ! Fini les paiements en espèces au-delà de 500 000 FCFA : place aux virements et chèques. Transparence, sécurité et bonne gouvernance au coeur de cette réforme. Plus de 1 000 milliards de francs CFA perdus en 3 ans à cause d’exonérations mal encadrées. Le président passe à l’action : suspension, audit et réforme des avantages fiscaux ", peut-on lire sur la page Facebook évoquant la communication gouvernementale.

Désormais, le gouvernement veut mieux gérer les sous qui tombent dans ses caisses. Et cela risque de ne pas beaucoup rigoler. D’autant plus qu'à côté, il y a, entre autres, l'envie de restaurer la justice fiscale et de sécuriser les ressources publiques.

Pour les internautes, c'est une bonne chose. "Cette action arrive à point nommé. Beau jeu", félicite Edgard. G. J., pour sa part, a plutôt une autre idée en tête : il veut que le président pense aux avancements automatiques "bloqués depuis 2015". On ne peut pas satisfaire tout le monde.

Des sourires, il y en a eu, le 2 juillet dernier, après la signature d’une convention entre l’État gabonais, le Groupe Ebomaf et BGFIBank pour le financement des travaux de la route Ntoum-Cocobeach, longue de 83 km. Si cette convention a fait grincer des dents sur la Toile (beaucoup ont exhumé des archives concernant Ebomaf ), Brice Clotaire Oligui Nguema a tenu, sur sa page Facebook, à défendre cette signature.

"Grâce à un investissement de 100 milliards de FCFA, cette route stratégique de 83 km sera construite selon les standards internationaux et permettra de désenclaver Cocobeach, de stimuler le tourisme et de relancer l’économie locale. Notre objectif est de faire de Cocobeach une ville balnéaire. "

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les déguerpissements et la destruction de biens empiétant sur l'espace public ne continuaient pas à faire autant de bruit.

Et quant à la décision de l'ancienne famille présidentielle Bongo, aujourd'hui en exil, de poursuivre l'État gabonais pour défendre son honneur, il vaut mieux ne pas en parler. C'est encore une affaire de puissants.