Dans un contexte où les droits humains restent une préoccupation majeure à travers le monde, les organisations non gouvernementales (ONG) ''SOS Prisonniers'' et ''Agir pour les Droits humains'' ont officiellement lancé, jeudi à Libreville, le projet "Dignité en détention", en présence des responsables de la Commission nationale des droits de l'homme.
Cette cérémonie a réuni de nombreuses personnalités, dont la représentante du ministre de la Justice, Gladys Belle Zang, et l'ambassadrice de l'Union européenne (UE) au Gabon, Cécile Abadie. Ainsi que plusieurs autres personnalités. Ce projet, financé à hauteur de 5 millions d'euros (3,3 milliards de francs) par l'UE, dans le cadre d'une coopération bilatérale avec la République gabonaise, a pour objectif de renforcer l'application des droits humains dans les établissements pénitentiaires du pays.
Les initiateurs du projet soulignent qu'il s'agit non seulement d'améliorer les conditions de vie des détenus, mais également de veiller au respect de leurs droits, en mettant un accent particulier sur les groupes les plus vulnérables : femmes, enfants, personnes en situation de handicap, ainsi que les malades.
Pour y parvenir, " Dignité en détention " prévoit des formations destinées aux agents de la sécurité pénitentiaire et aux officiers de police judiciaire (OPJ), afin de favoriser un dialogue constructif avec les pouvoirs publics et d’impliquer l'ensemble des acteurs concernés. Lors de la cérémonie de lancement, l'ambassadrice de l'UE a insisté sur l'importance de la réhabilitation et de la réinsertion, soulignant que la détention doit être perçue comme un moment de reconstruction et d'espoir, avec pour objectif final la réintégration des détenus dans la société.
Le président de ''SOS Prisonniers'', Lionnel Ella Engonga, par ailleurs parlementaire de la Transition gabonaise, a réaffirmé son engagement envers ladite cause, soulignant que la mission de son association est de lutter en faveur d'une amélioration de la prise en compte et de l'application des droits des détenus au Gabon. Il a expliqué que le projet, qui a été lancé le 1er février 2025, s'étendra jusqu'au 31 janvier 2027.
Parmi les actions prévues dans l’immédiat, il y a un accompagnement juridique pour les personnes détenues et l’ouverture d’une permanence téléphonique destinée à orienter les anciens détenus en réinsertion et à assister les familles et proches des personnes incarcérées.
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