Face à une prévalence de 3,6 % et plus de 28 000 personnes sous traitement au Gabon, le Réseau gabonais des associations de personnes affectées et infectées par le VIH (Regap +) a récemment tiré, au cours d'un point de presse, la sonnette d’alarme. C'était à la Direction générale de la prévention du sida (DGPS).
Son nouveau président élu, Jean-Baptiste Bakoko, a ainsi appelé à une mobilisation nationale, centrée sur la famille, la prévention et la dignité des malades.Pour M. Bakoko, le VIH circule toujours. ''On compte 1 900 nouvelles infections par an.'' Aussi est-il temps pour lui d'intensifier la lutte.
Élu en juillet 2024, Jean-Baptiste Bakoko veut rompre avec l’immobilisme. C'est dans cette optique que le Regap + dont il est désormais le président a partagé sa feuille de route 2025-2027. Elle mise sur des campagnes de sensibilisation dans toutes les familles gabonaises avec la distribution de dépliants éducatifs et la réactivation des comités VIH dans les institutions. ''Ces entités sont tenues d'inscrire dans leur budget annuel un financement de la lutte contre le VIH-Sida'', suggère-t-il.
Pour M. Bakoko et les siens, l’ignorance tue plus que le virus. ''On ne parle plus à nos enfants. On les laisse à la merci des réseaux sociaux et des bandits.''
Autre point dénoncé par le Regap + la précarité des malades, la stigmatisation, et le manque de reconnaissance de ceux qui témoignent à visage découvert. ''Je vis avec le VIH depuis 29 ans. J’ai contribué à sauver des vies, je témoigne à visage découvert… Mais je n’ai jamais été décoré dans mon pays.'' Mais, pour M. Bakoko, l’urgence est que les familles gabonaises s'engagent car, estime-t-il, ''ensemble, nous pouvons tordre le cou au VIH.''
Et pour que l'action de son bureau soit efficace et que leur mandat soit marquant, le nouveau bureau du Regap + demande à l’État un siège permanent, des financements, et l’implication active de la Première dame, Zita Oligui Nguema.
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