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Société & Culture

Mont-Bouët : les commerçants déclarent la guerre aux taxes illégales

les commerçants ont investi l’entrée de l’Hôtel de Ville de Libreville

Devant la mairie de Libreville, ce matin du vendredi 30 mai 2025, une foule compacte s’est mobilisée. Ce sont les commerçants du marché Mont-Bouët, venus soutenir leurs leaders : Alvaresse Beyeme Be Nguema, président du Syndicat des débrouillards du Gabon, et Gabriel Steve Mve Mgommo, président de l’ONG Solidarité pour le développement du Gabon.

Ils ont été arrêtés par la police municipale la veille et relâchés tard dans la nuit. Ce dont les sympathisants n'étaient pas au courant. D'où leur présence à la mairie pour un soutien massif. Ce vendredi matin, les deux hommes ''libres'' rassurent donc, mais maintiennent la posture qui leur aurait valu l'interpellation de la veille.

Il faut remonter au lundi 26 mai, lors d’une assemblée générale organisée conjointement par le syndicat et l’Organisation non gouvernementale. ''Nous avons constaté que les agents municipaux donnent à un seul commerçant occupant une unique place des timbres journaliers de 2 000 francs là où la loi autorise de ne payer que 500 francs au titre du droit de place tel qu'écrit d'ailleurs sur le timbre. Et lorsque les timbres sont terminés, ils prélèvent à main levée 1 000 francs sans justificatif. Il était temps que ces pratiques qui asphyxient les commerçants cessent'', partagent les deux hommes.

Face à cette situation, les commerçants ont décidé, à l’unanimité, de ne plus payer que les frais légaux. Soit 500 francs jour pour le droit de place, 300 francs pour la sécurité et 300 francs pour l’entretien. Et rien de plus. Aussi dès mardi ont-ils mis en application cette résolution, appelant leurs leaders en renfort à chaque tentative d’intimidation (confiscation de marchandises, menaces d’expulsions de la place) des agents.

Ensuite, le jeudi 29, les deux leaders ont été conviés à une réunion au niveau de la surveillance des marchés à Mont-Bouët. Et c'est là-bas qu'ils ont été interpellés par la police municipale sur ordre du maire en charge des marchés, soutiennent-ils.

Libérés tard dans la nuit, les deux jeunes gens restent catégoriques. "Nous redisons aux commerçants qu'on ne paie pas plus !''

À la mairie de Libreville par souci d'équilibrer l'information, le délégué spécial, Adrien Nguema Mba, a donné rendez-vous à la presse et à toutes les parties prenantes impliquées le mardi prochain pour se parler sans langue de bois. Rendez-vous est donc pris !

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