Aller au contenu principal
Faits divers & Justice

Libreville : il écope de 15 ans de prison pour viol sur mineure

Cédric Guiamba Mefane

Le 9 février 2019 restera une date à jamais gravée dans la mémoire d’une famille du quartier Plein-Ciel. Ce jour-là, Cédric Guiamba Mefane, titulaire d'une licence en géographie et inscrit en cycle Master à l’Université Omar Bongo (UOB), a abusé sexuellement d'une fillette de 9 ans, qu’une mère avait laissée sous sa garde avec sa soeur cadette de 6 ans. Cet homme au profil habituellement décrit comme ''innocent, inoffensif et serviable'', voisin de la famille, avait été sollicité par la mère des enfants, très occupée, pour veiller sur ses fillettes. Ce que la maman pensait être une garde de confiance s’est rapidement transformé en cauchemar.

Les faits se sont déroulés dans la soirée, alors que les enfants dormaient. Cédric Guiamba aurait profité de l’absence de la mère pour commettre cet acte odieux. Après avoir aidé les enfants dans leurs devoirs, il a, en effet, retiré les vêtements de la fillette de 9 ans, avant de la violer, actes qu’il a répétés à plusieurs reprises. Terrorisée, l’enfant n’a pas osé révéler l’horreur à sa mère. C’est une voisine, alertée par le comportement inhabituel de la mineure, qui a interrogé cette dernière et permis la révélation des faits.

Face à la Cour, l’accusé a tenu des versions contradictoires. D’abord, il a nié toute pénétration, évoquant seulement une tentative. Ensuite, confronté au rapport médical attestant de violences au niveau de l’anus et confirmant une pénétration, il a avoué les faits. Non sans expliquer que cet acte était le résultat d’un trop-plein d’alcool et de consultation de contenus pornographiques. Des incohérences qui n’ont convaincu ni le Ministère public ni la Cour.

L’avocat de la défense a contesté la qualification de viol, arguant que la loi en vigueur en 2013 définit le viol comme une pénétration sexuelle vaginale, excluant de fait la pénétration anale par les doigts. Il a plaidé soit pour un acquittement, soit pour une requalification des faits en agression sexuelle. Il a demandé par ailleurs que de larges circonstances atténuantes soient accordées, évoquant un ''bon citoyen'' sanctionné par un acte irréparable sous l’emprise de l’alcool.

Le Ministère public a rappelé que la loi protège tout mineur contre toute forme de pénétration sexuelle, quelle qu’en soit la nature, et a requis 16 ans de prison en s’appuyant sur l’ancienne loi n° 19/2 013 dont la peine maximale est de 20 ans. La Cour a condamné Cédric Guiamba Mefane à 15 ans de prison ferme, assortis de trois ans de sursis, tenant compte des éléments présentés.

random pub

Chaine WhatsApp L'Union
Petites Annonces
Petites Annonces
Logo