Législatives : le PDG résiste, l’UDB garde le contrôle

Au terme du second tour des législatives, et selon les résultats des états-majors des partis, le Parti démocratique gabonais (PDG) a sauvé l’essentiel de ses figures et remporté les grands duels contre l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) du président Brice Clotaire Oligui Nguema

À KoulaMoutou, Blaise Louembé a ainsi battu Hilarion Landa. À Mayumba, Angélique Ngoma a terrassé son adversaire de l’UDB, et à Lambaréné, Madeleine Berre a pris le dessus sur Paul Marie Gondjout, ministre de la Communication. Même scénario à Mandji où Jean François Ndongou a conservé son siège face à Maryse Matsanga Mayila Isselmou.

Pour autant, ces victoires ponctuelles ne menacent pas la domination de l’UDB, déjà forte de 54 sièges dès le premier tour. Le parti présidentiel consolide sa majorité absolue et marque des points stratégiques, notamment dans le 2e siège du 3e arrondissement de Libreville, où Geoffroy Foumboula Libeka, député de la Transition, a déjà concédé sa défaite.

Le PDG, qui retrouve un second souffle, s’affirme comme la deuxième force à l’Assemblée, suivi du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) d’Alexandre Barro Chambrier. L’Union nationale de Paulette Missambo engrange également quelques sièges, renforçant le pluralisme parlementaire.

La participation, déjà faible au premier tour, s’est effondrée au second : moins de 50 électeurs ont voté dans la majorité des bureaux, sur un corps électoral de 300 à 450 inscrits par bureau. Un signal inquiétant pour la vitalité démocratique, mais qui n’entame en rien la maîtrise de l’UDB sur l’Assemblée nationale. L’heure est donc au bilan pour le PDG, qui respire mais doit accepter la réalité d’un parlement largement acquis au pouvoir en place.