Législatives : Un second tour marqué par une faible affluence dans le Grand Libreville

Le second tour des législatives se tient ce samedi dans plusieurs circonscriptions du Gabon. Si certaines zones de l’intérieur du pays, notamment Lékoni-Lékori et le département du Ntem, ont vu leurs opérations suspendues, la capitale Libreville connaît un déroulement globalement calme et sans incident. Dans ce calme absolu, un fait saute aux yeux : l’abstention massive.

Dans les circonscriptions concernées par ce second tour, l’ambiance est morne et les bureaux de vote peinent à attirer les électeurs. Du 2ᵉ au 6ᵉ arrondissement, la situation est quasi uniforme : les centres de vote sont presque déserts.

« Les gens qui votent sont très rares », constate un président de bureau à l’école publique Martine Oulabou, dans le 2ᵉ arrondissement.

« Comme vous pouvez le voir, c’est le désert ici. Mais j’ai accompli mon devoir citoyen », témoigne un électeur rencontré à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), dans le 2ᵉ arrondissement.

Même constat au Lycée de Nzeng-Ayong, dans le 6ᵉ arrondissement, où la présidente d'un bureau de vote confie : «nous avons ouvert à 7 heures, mais jusque-là, nous n’avons reçu qu’une vingtaine d’électeurs. On espère qu'il y aura plus de monde dans l’après-midi».

Dans certains centres, l’attente des électeurs s'est même traduit par des moments de relâchement : certains membres des bureaux de vote ont profité de l’accalmie pour faire une petite sieste. Un contraste saisissant avec l’effervescence observée lors du premier tour.

Autre différence notable d'ailleurs, l’absence de procurations. Là où celles-ci avaient été largement utilisées lors du premier scrutin, elles sont aujourd’hui quasiment inexistantes. « Depuis ce matin, nous n’avons enregistré aucune procuration », ont indiqué plusieurs présidents de bureaux interrogés en fin de matinée.

Au Collège Louis Bigman (2e siège de la commune d'Akanda) l'ambiance était plus vive aux abords du centre mais pas assez pour contraster avec le constat général de Libreville. «Il n'y a pas d'affluence par rapport au 1er tour. Nous avons reçu à peine une cinquante d'électeurs depuis le matin et aucune procuration», a fait savoir la présidente d'un bureau de vote.

La faible mobilisation observée ce jour pourrait avoir un impact significatif sur les résultats finaux, et soulève également des interrogations sur la confiance des électeurs dans le processus électoral, après les irrégularités dénoncés lors du 1er tour.