Saisie par le Gabon et la Guinée équatoriale pour arbitrer leur différend territorial incluant les îles Mbanié et les îlots Conga et Cocotiers, la Cour internationale de justice a renvoyé les deux pays dos à dos. En se basant sur un traité colonial de 1900, la CIJ a établi la souveraineté de la Guinée équatoriale sur Mbanié, son jugement impliquant de facto la rétrocession par Malabo d'une partie de son territoire (équivalant à 375 km2, soit une bande de terre comprenant les villes d'Ebebeyin et Momgomo) au Gabon. En somme, chaque pays a gagné une chose et en a perdu une autre.
En dépit de toutes les explications données sur le sujet, la perte de ces territoires, dont Mbanié, reste en travers de la gorge des Gabonais. La rétrocession de quelques kilomètres de terre n'est pas un baume pour eux. Comme la page "La télé mobile" qui avait affirmé que "le Gabon perd un territoire, mais surtout, il perd la face". Une analyse jugée incomplète et biaisée pour de nombreux internautes.
Au travers des différents commentaires, il est possible de s'apercevoir que l'affaire de Mbanié va devenir le premier test international pour Brice Clotaire Oligui Nguema, déjà bousculé par le départ de la famille Ali Bongo en Angola, il y a quelques jours. Mais en dépit de la pression qu'une partie de l'opinion publique veut exercer sur lui, le président de la République a ses défenseurs. Ainsi, beaucoup se demandent pourquoi le plus grand nombre n'arrive pas à comprendre que le président de la République n'est pas responsable de la situation. "Le regret de quoi ? C’est un dossier qu'Oligui Nguema a trouvé sur la table", s'emporte Lenny sur Facebook.
Que les autorités équatoguinéennes se délectent de la décision de la CIJ, que des personnes savourent le retour de kilomètres carrés de terre dans l'escarcelle du Gabon, il est possible que l'on s'achemine vers de rudes négociations. Rien n'est encore officiel, mais les dernières sorties des autorités des deux pays laissent entrevoir cette issue. Gabonreview rapporte que Teodorino Obiang Nguema Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale, n'écarte pas cette possibilité. De son côté, Oligui Nguema a déclaré que "tout sera mis en œuvre pour préserver la paix dans notre région et défendre les intérêts de notre nation." Il est clair que la décision de la Cour internationale de justice va provoquer d'importants remous. Comme d'intenses négociations.
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