Franceville : la barbarie d'un père punie de 8 ans de réclusion criminelle

La session criminelle ordinaire de la Cour d’appel judiciaire de Franceville s’est achevée, vendredi 29 août 2025, sur une affaire qui restera à tous les coups gravée dans les mémoires. Celle de Mack Gaivor Mvou Mbiga, 38 ans, reconnu coupable de tortures et autres actes de barbarie sur son fils JOMR, âgé de 9 ans. Et pour laquelle l'accusé a été condamné à 8 ans de réclusion criminelle, 2,6 millions de francs d’amende et une interdiction d’exercer ses droits civiques, civils et familiaux durant 5 ans.

Les faits remontent à la nuit du 11 juin 2020, à Mounana, dans le département de la Lebombi- Leyou. Ayant constaté la disparition du double des clés de la maison confiées à son fils, Mvou Mbiga s’emporte et le bat violemment avec un tuyau, puis un câble électrique. Comme si cela ne suffisait pas, il le brûle au fer à repasser, tel un linge, sur plusieurs parties du corps. L’expertise médicale a relevé 34,5 % de brûlures. Notamment à la tête, au dos, aux jambes, aux pieds et aux fesses. Un supplice d’une incroyable cruauté, dégradant et niant la dignité humaine.

À la barre, l’accusé a reconnu les faits confirmés par la victime, partiellement rétablie après cinq ans. Le Ministère public a requis 15 ans de réclusion dont 8 assortis de sursis, avec des circonstances atténuantes. Alors que la défense, conduite par Me Virginie Françoise Eyi Nkouna, a plaidé la clémence pour préserver une famille jugée encore réconciliable. D'autant que la mère de l'enfant a refusé de se constituer partie civile. Le verdict, prononcé dans une salle où transparaissait l’émotion, sonne comme un avertissement à l’endroit des parents dont l’autorité bascule dans la violence.