" Encore une nuit sans lumière. " Entre colère sourde et exaspération ouverte, les habitants de Libreville, Akanda et Owendo se sont réveillés ce 28 mai dans l’obscurité, après une coupure survenue peu avant 4 heures du matin. Selon la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), un incident technique majeur a provoqué la perte de tous les moyens de production du Réseau Interconnecté de Libreville (RIC), causant une panne d’électricité généralisée dans le Grand Libreville.
Face à l’absence d’information immédiate, les habitants ont, pour beaucoup, dû se rendre au travail sans électricité, entre ventilateurs muets, réfrigérateurs éteints et absence d’eau dans certains quartiers. « Ce n’est plus une exception, c’est devenu la norme », s’indigne Marie, caissière dans un supermarché de la capitale. « On se lève fatigués, on travaille dans des conditions dégradées. On paie pour un service qui ne suit pas. »
Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux aux premières heures de la matinée, la SEEG a précisé que ses équipes techniques ont été " promptement mobilisées " pour localiser le défaut et analyser les causes. À 8h25, près de 47 % des abonnés auraient été réalimentés, selon l’entreprise. Des interventions sont toujours en cours pour un retour complet à la normale.
La société a également présenté ses excuses « pour les désagréments occasionnés » et promis des points d’information réguliers. Mais pour nombre de citoyens, ces déclarations ne suffisent plus. " On attend des investissements sérieux, pas des excuses en boucle ", lâche Roland, enseignant à Nzeng-Ayong.
Ce nouvel incident soulève à nouveau la question de la vétusté du réseau électrique, de la maintenance des installations, et de la capacité réelle de la SEEG à assurer une couverture stable et fiable dans la capitale gabonaise. Une problématique d’autant plus sensible que nous entrons dans la saison sèche, période historiquement marquée par une hausse de la consommation électrique.
En attendant une solution durable, les Librevillois, eux, devront encore s’armer de patience…
random pub
Articles associés
Surnommée « la vieille dame », tant elle incarne la mémoire vivante de Libreville, la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption Sainte Marie, joyau architectural et pilier de la foi catholique au Gabon
C’est une scène désormais familière pour les habitants du Grand Libreville : extinction soudaine des lumières, climatiseurs à l’arrêt, pompes à eau hors service, et un silence pesant dans les foyer
Libreville abrite à partir de demain (du 29 au 31 mai 2025) la 4e édition du Festival international du livre gabonais et des arts (Filiga).
Depuis plusieurs jours, un climat de tension règne au sein du Ministère du Travail, du Plein Emploi et du Dialogue Social, ébranlé par la grève déclenchée en réaction à ce que des organisations syn
À Derrière-la-prison, l'idée de traduire la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) devant la justice est de plus en plus palpable chez les habitants de ce quartier du premier arrondissement de
La 2e édition des Rencontres africaines de Libreville (RALI) sur la prévention des risques professionnels dans le secteur pétrolier et activités connexes a débuté lundi 26 mai cour
