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Politique

Avant-projet de loi sur les partis politiques : répondre aux attentes des populations

Réunion au Ministère de la réforme et des institutions

À quelques jours de la clôture des travaux du Comité de rédaction de l'avant-projet de loi sur les partis politiques, difficile de savoir où on en est. À l’évidence, rien ne semble avoir été prévu pour informer les populations de leur évolution. Une situation déplorable qui ne les dissuade pas pour autant de nourrir de grandes attentes autour de cette rencontre destinée à poser les nouveaux contours autour desquels s'articulera la vie des formations politiques dans notre pays.

En droite ligne des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), désabusés par les errements du passé, les Gabonais appellent de tous leurs voeux, en effet, à une modernisation de la vie publique nationale animée par des partis politiques responsables, représentatifs, vecteurs d'émancipation et d'épanouissement des populations. De sorte qu'à leurs yeux, il n'y ait plus de "partis gazelles, familiaux ou qui ne tiennent que dans les mallettes de leurs fondateurs". Tant notre pays a largement pâti de cette situation par le passé. Laquelle, à en croire certains, a été un facteur bloquant au fonctionnement de la démocratie.

Toute chose soutenue et encouragée, selon eux, par les pouvoirs d'alors qui ont tiré un certain profit de cette situation. D'autant plus que, estiment-ils, ils n'ont guère veillé au respect des dispositions de la loi 011 du 14 février 2012 portant modification de la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques. Lesquelles en son article 7 prescrivent, entre autres, l'exigence de 9 000 adhésions au minimum reparties sur le territoire national. Un laxisme qui, dans une large mesure, a favorisé la floraison des formations politiques.

Selon les chiffres officiels, de soixante-treize (73) en 1990, celles-ci étaient estimées à cent quatre en 2023 dont la plupart n'ont jamais tenu un congrès ou concouru au suffrage universel. C'est dire qu'au-delà de la mise en place de ce nouveau cadre législatif reposant sur certaines conditions viables et réalistes (disposer d'un siège, avoir un compte bancaire, etc.), les pouvoirs publics devront veiller rigoureusement au respect du corpus juridique. Les travaux du Comité de rédaction devraient s'achever ce jeudi.

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Lire aussi - Partis politiques : l'élaboration d'un nouveau cadre juridique

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