Figure marquante de la scène politique nationale, le général Idriss Firmin Ngari s'est éteint hier, à Rabat, au Maroc, à 79 ans. Le mal qui le rongeait depuis plusieurs mois a fini par le terrasser après y avoir fait face avec bravoure, humilité et dignité.
La nouvelle de sa disparition a provoqué une vive vague d'émotion, de tristesse au sein de la classe politique et au-delà. La secrétaire générale du Parti démocratique gabonais (PDG), Angélique Ngoma, a salué la mémoire de "l'un des hauts dignitaires de notre pays, membre du Conseil consultatif des sages du PDG". Tout en annonçant, en raison de cette perte cruelle qui affecte particulièrement sa formation politique, le report sine die de la deuxième étape de la tournée provinciale du directoire du PDG prévue les 30 et 31 mai dans les chefs-lieux des provinces de l'Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué.
À Ngouoni, sa terre natale qu'il chérissait par-dessus tout, la consternation est totale. Les populations pleurent un "père". Une personnalité qui, avec force, conviction et en grand rassembleur, a contribué à littéralement transformer le visage du chef-lieu du département de la Lékabi-Lewolo pour en faire une des plus belles localités de notre pays.
Militaire de formation, l'illustre disparu aura marqué de nombreuses générations par son sens de l'engagement, de l'honneur, de la loyauté. "Le général Tonnerre" était un homme à poigne, craint et respecté. Lui qui aimait à dire qu'il est "un soldat dans l'âme". C'est le 13 mars 1994 qu'il est promu ministre de la Défense nationale. Après avoir été chef d'état-major des armées puis chef d'état-major général des Forces armées gabonaises (CEMGFAG) de 1987 à son entrée au gouvernement.
Une carrière gouvernementale jalonnée également par des passages aux Transports (1999- 2002), à l'Intérieur (2002-2004), aux Travaux publics (2004-2007) au Tourisme (2007-2009) et à la Santé en 2009. Le dernier département ministériel qu'il a dirigé avant de rejoindre les travées du palais Léon-Mba.
Parallèlement à son ascension militaire et politique, le général Idriss Firmin Ngari mit sur pied le FC 105. Une des équipes emblématiques du football gabonais de ces trente dernières années. Marié et père d'une nombreuse famille, il était détenteur de nombreuses distinctions honorifiques. Il laisse un riche héritage et une trace indélébile dans l'histoire de notre pays.
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