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Politique

Législatives : top départ de la campagne du second tour !

Dès aujourd’hui et pendant dix jours, les causeries et autres porte-à-porte seront de mise dans certaines circonscriptions électorales.

Ça y est. C'est reparti pour le second tour des législatives. La campagne électorale s'ouvre aujourd'hui à 0 heure. Soixante-seize (76) circonscriptions électorales, dont celle de la zone Amérique-Asie-Europe, sont concernées par cette seconde manche. Après un premier tour marqué par de nombreux couacs et des dénonciations de nombreux candidats, le second s'annonce déterminant pour la nouvelle configuration de l'Assemblée nationale. Laquelle, en cas de raz-de-marée de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB) le 11 octobre prochain, n'émettrait qu'un seul son de cloche avec une chambre introuvable.

Dans plusieurs circonscriptions, les duels s'annoncent prometteurs avec des candidats au coude-à- coude. L'objectif de l'UDB, écurie présidentielle, sera de confirmer la dynamique du 1er tour à l'is- sue duquel elle s'est littéralement taillé la part du lion en reléguant loin derrière ses adversaires, notamment le Parti démocratique gabonais (PDG), tout en consacrant la disparition des bancs du palais Léon-Mba des élus de certaines formations politiques. Notamment ceux de "Les Démocrates" (LD), formation politique qui avait réalisé une percée remarquable à l'Assemblée nationale lors des élections couplées (législatives et locales) d'octobre et novembre 2018.

Pour le PDG, d'aucuns l'auront compris, l'enjeu est tout autre : stopper autant que possible la dégringolade en sauvant ce qu'il en reste. Essentiellement ses principales figures, pour la plupart dans des positions inconfortables. À commencer par la première d'entre elles : Blaise Louembe, président du PDG, qui se retrouve, au 1er arrondissement de Koula-Moutou, face à Jean-Hilarion Landa de l'UDB. Au vu des forces politiques en présence dans cette circonscription, bien qu'étant arrivé en tête avec 39,47 % des suffrages exprimés, rien n'indique qu'il pourrait bénéficier d'un report de voix de l'Union nationale (UN), du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), encore moins du Parti national du travail et du progrès (PNTP) et du Parti souverainiste écologique (PSE). Autant de formations politiques loin d'être en accointance idéologique avec le PDG.

Que dire de la situation de la secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, au 2e siège du département de la Basse-Banio, dans la Nyanga ? Arrivée en seconde position derrière le porte-étendard de l'UDB avec 31, 07 % des voix, soit 3,34 points de différence, elle devra ferrailler dur pour tenter de rallier à sa cause les partisans de l’indépendant, Mélina Petu Vumbi Mihindou. Lequel, annoncé en 3e position avec 16,08 % des suffrages, se retrouve "faiseur de roi". Tout comme le représentant LD, Éric Laugel Emelin son suivant immédiat, crédité de 11,05 % des voix. Bref, on l'aura compris, ce second tour se résume à un affrontement UDB-PDG. Plus d'une trentaine de duels dont l'issue, comme dans une tragédie grecque, devrait
sceller le destin de l'ancien parti au pouvoir.

Cette campagne de l'entre-deux- tours, qui s'achève le 10 octobre prochain à minuit, se déroulera en pleine période de recours. D'autant que la Cour constitutionnelle a indiqué mardi dernier que ceux-ci sont recevables du 29 septembre au 8 octobre. Comme quoi, l'on pourrait se retrouver avec des candidats admis à concourir à deux ou un jour de la fin. Ce qui les désavantagerait par rapport aux autres prétendants.

En tout cas, tous devraient jeter leurs dernières forces dans la ba- taille en espérant rafler la mise. Pour bon nombre d'électeurs, après les désillusions nées du premier tour, c'est avec circonspection voire désenchantement qu'ils devraient les écouter.

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