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Politique

Législatives et locales : un double scrutin à enjeux multiples

Les Gabonais sont attendus aux urnes ce samedi.

Après les élections couplées d'octobre-novembre 2018 et le scrutin jumelé d'août 2023, notre pays organise un double scrutin (les législatives et les locales) ce samedi, prélude aux sénatoriales des 8 et 29 novembre prochain. Un cycle électoral qui devrait définitivement clore la Transition amorcée le 30 août 2023 et acter le retour à l'ordre constitutionnel normal pour janvier 2026.

Selon la direction générale des Élections (DGE), 954 849 électeurs sont attendus dans 3 102 bureaux de vote, dont 95 à l'étranger. Car, à la suite des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) d'Angondjé, deux sièges de députés ont été attribués aux compatriotes vivant à l'étranger. Dont un couvrant la zone Afrique et l'autre, le reste du monde (Europe, Amérique, Asie et Océanie).

Un aspect qui conforte le caractère historique de ce scrutin, d'autant plus que le nombre de candidats sur la ligne de départ n'a jamais été, de mémoire d'observateurs, atteint une telle proportion dans l'histoire électorale de notre pays. 18 000 prétendants se lancent à la conquête de 3 078 sièges de conseillers locaux, dont 972 départementaux et 2 106 municipaux.

Aux portes du palais Léon-Mba, c'est tout aussi un record. 800 prétendants nourrissent l'ambition de faire partie de la première législature de la Ve République. Des chiffres qui témoignent de la volonté de nombreux Gabonais et Gabonaises de prendre une part active dans la gestion des affaires nationales et locales. Pour autant, les places seront chères surtout que s'agissant des locales, de nombreuses listes ne devraient pas obtenir au moins 10 % des suffrages exprimés, minimum légal requis pour prétendre bénéficier des sièges dans les Conseils municipaux et départementaux.

Bref, ce sélections constituent un test grandeur nature pour jauger la capacité des organes impliqués dans le processus électoral, notamment le ministère de l'Intérieur et la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) à relever le défi de l'organisation. Car si lors du référendum de novembre 2024 et de l'élection présidentielle du 12 avril 2025, ils s'en sont très bien sortis, ces élections législatives et locales, convenons-en, constituent une autre paire de manche.

On s'en est d'ailleurs rendu compte lors de l'examen des différents dossiers de candidature par la CNOCER. Un exercice qui a été largement critiqué par de nombreux candidats, s'estimant lésés du fait de nombreuses dysfonctionnements et insuffisances imputables, selon eux, à la CNOCER en aval et aux commisions électorales, en amont.

Ce samedi, l'organisation devrait être donc au centre de toutes les attentions. Mais aussi et surtout auscultée sur le plan de la transparence. Toutes les dispositions semblent avoir été prises pour que le vote des citoyens soit respecté et garanti.

En ce sens, au cours de la conférence de presse qu'il avait animée le 16 septembre dernier dans les locaux du département ministériel dont il a la charge, le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, par ailleurs président de la CNOCER, avait clairement indiqué que rien ne devrait dénaturer le vote de ses concitoyens. Et que la transprence devrait être le maître-mot de ces scrutins.

"Pour assurer une transparence totale conformément aux dispositions du Code électoral, et comme à la présidentielle, le dépouillement se déroulera bureau par bureau, en présence des représentants des partis politiques, des candidats, des médias ainsi que des missions d'observation électorale", avait-il souligné. C'est dire que samedi soir, notre pays devra confirmer son ancrage définitif sur la voie de la démocratie et le renforcement de la légitimité populaire.

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