Protéger les enfants du Gabon des violences et doter les acteurs en charge de ces questions d’outils pour une meilleure prise en charge de ces situations. C’est pour ces raisons que l’association Arc-en-ciel, engagé dans la protection de l’enfance, a formé du 4 au 5 juin à son siège sis à la Vallée Ste Marie, des éléments de la police, de la gendarmerie et de la sécurité pénitentiaire.
Avec le soutien financier de l’Union européenne, il s’agissait de renforcer les capacités de ces agents répondants aux violences faites aux enfants.
‘’Ce sont eux qui sont aux premières loges lorsqu’un cas de violence survient’’, explique Agnès Godefroy, qui appuie la direction du centre. Les formations s’inscrivaient donc dans une démarche de plaidoyer imposée par les projets qui financent Arc-en-ciel, et visent à améliorer la prise en charge des enfants victimes ou auteurs de violences.
Durant deux jours, le programme a couvert la mise à jour des droits de l’enfant au Gabon, les dispositifs d’aide disponibles, ainsi qu’un module sur la communication non violente. ‘’ Une des causes de la violence, c’est un manque de savoir-faire en matière de communication ‘’, insiste Mme Godefroy.
La formation aura été un moment de partage. ‘’On apporte des outils, mais on reçoit aussi beaucoup des expériences du terrain.’’ Une dynamique d’échange essentielle pour bâtir un réseau solide de protection de l’enfance.
Occasion pour le lieutenant Frédérique Anouchka Mengue-Boussengui, enquêteur au service mœurs du commissariat de Bellevue II de s’engager à faire de son mieux pour appliquer la loi avec rigueur mais aussi sensibilité.
Tout est parti rappelle Anaëlle Pouna-Mombo, juriste de l’association Arc-en-ciel, des chiffres alarmants, notamment en ce qui concerne les agressions sexuelles. D’où la nécessité de former les acteurs de la protection pour mieux accompagner les victimes.
Avec environ 60 enfants accueillis chaque année en internat et un suivi post-réinsertion pouvant durer jusqu’à deux ans, l’association Arc-en-ciel agit aussi en milieu carcéral, notamment auprès des mineurs à la prison centrale de Libreville.
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