VBG : l'Alliance droits et santé fait le bilan de 13 ans d’actions dans la lutte

C’est dans un contexte symbolique, celui de la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), que le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen), en collaboration avec le réseau Alliance droits et santé (ADS), a organisé le 10 décembre 2025 un webinaire consacré aux 13 ans d’existence de l’ADS.

Placée sous le thème '' Acquis, défis et perspectives '', cette rencontre virtuelle a permis de revisiter le chemin parcouru par ce réseau régional actif dans six pays d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal. Depuis sa création en 2013 à Ouagadougou, l’ADS œuvre pour la défense des droits et de la santé des femmes et des filles, en particulier celles issues de milieux vulnérables.

Présentant l’historique du réseau, sa présidente, Caroline Tapsoba, a rappelé que l’ADS repose sur une approche participative et inclusive, articulée autour du plaidoyer, du renforcement des capacités et de la mobilisation communautaire. Le projet Alliance transformative, mis en œuvre dans les pays membres, en est l’illustration concrète.

Au Niger par exemple, les résultats sont probants. 144 mariages précoces retardés ou annulés, des collectivités territoriales mobilisées, des rampes d’accès installées dans des structures de santé et un meilleur accès des femmes et filles en situation de handicap aux services de santé sexuelle et reproductive. Des avancées qui s’inscrivent dans un contexte national marqué par l’adoption de stratégies publiques de lutte contre les VBG et le mariage d’enfants.

Malgré les défis persistants – insécurité, instabilité politique et ampleur des VBG – notamment au Mali, les acteurs restent résilients. Au niveau régional, le plaidoyer de l’ADS a contribué à influencer l’Union africaine dans l’adoption d’une stratégie continentale de lutte contre les VBG.

En clôturant les échanges, les participants ont unanimement appelé à renforcer la dynamique collective, afin de bâtir une réponse durable et efficace pour la protection des droits des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest.