En pareille circonstance, le gouvernement aurait pu déjà communiquer sur un site pour reloger les déguerpis de Derrière-l'Assemblée nationale. Et c'est le souhait, sans doute, des personnes concernées.
Mais si certains évoquent "un mépris", voire "une non-assistance à personne en détresse", d'autres, au sein de l'appareil étatique et de la société civile, défendent l'Exécutif en soutenant que "Awoungou et Akournam avaient été, dans le temps, choisis pour accueillir tous ceux concernés par le déguerpissement à Plaine-Orety".
Ayant perçu des financements publics au titre des indemnisations, nombre d'entre eux sont justement allés s'installer dans ces quartiers de la commune d'Owendo. Les plus cupides ont vendu leurs terrains et maisons à des personnes visiblement pas au courant de ce dossier, à moins qu'elles aient cru que l'État finirait par renoncer à son projet et qu'il les laisserait alors tranquilles. D'autres ont continué à percevoir des loyers, exposant leurs locataires à la situation actuelle de détresse.
Cela dit, l'on sait qu'autant l'État peut, au bout d'un temps, retirer à un particulier la jouissance d'une parcelle que ce dernier oublie de mettre en valeur, autant le même État peut exercer ad vitam aeternam son droit sur "ses" terres. Et c'est assurément ce que l'on voit depuis plus d'une semaine maintenant.
Car, au-delà de celui pris sous la Transition, il existe un autre décret (0662/PR/MHUEDD) portant déclaration d'utilité publique la zone dite boulevard Triomphal Omar Bongo, sections PE et RD, en vue de la construction d'une cité administrative. Il date du 21 avril 2011. Quasiment 15 ans plus tard, l'on en est là.
random pub
