L’atmosphère reste lourde au PK 12 depuis le lancement des opérations de déguerpissement liées au projet de construction du flyover. Ce chantier d’envergure a fait naître un bras de fer entre les commerçants du carrefour et les forces de l’ordre, accusées d’excès dans l’application des mesures de sécurité.
Privés de leurs espaces habituels de vente et soumis à des restrictions jugées arbitraires, de nombreux marchands dénoncent un abus d’autorité et interpellent les pouvoirs publics.
Réunis en collectif le 15 décembre dernier, les jeunes vendeurs du PK12 ont décidé de rompre le silence. Ils pointent du doigt la Direction de la Sécurité publique (DSP), qu’ils considèrent comme un frein à leur survie économique. “Nos marchandises sont régulièrement saisies sans base légale, puis restituées contre des sommes allant de 2 000 à 5 000 FCFA, sans reçu ni décision administrative”, déplore le porte parole du collectif, Privael Ondo Nguema.
La situation vire à la confusion. Les commerçants s’interrogent sur la portée réelle du projet : la construction du flyover implique-t-elle une interdiction formelle de toute activité commerciale ?
Faute de notification officielle, ils estiment être sanctionnés sans fondement. Près d’un millier de marchands avaient pourtant tenté de s’organiser en quittant la chaussée et les trottoirs pour s’installer sur des terrasses d’espaces commerciaux, dans l’attente d’une relocalisation promise au PK13.
Sans réponse des autorités municipales du 6e arrondissement de Libreville, ni de la commune de Ntoum, les commerçants déguerpis continuent de vendre à la sauvette, contraints par la nécessité. Aux dernières nouvelles, un espace aurait été cédé par un particulier et aménagé pour accueillir quelques commerçantes.
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